Le 26 décembre 2024, trois syndicats de producteurs de cacao de l’Ouest ivoirien ont alerté les autorités sur l’ampleur du trafic illicite de cacao vers la Guinée et le Liberia. Depuis le début de la campagne 2024-2025, ce trafic a atteint plus de 4 000 tonnes par semaine. Une situation mettant à mal le développement économique de la région selon ces syndicats.
Le 26 décembre 2024, en Côte d’Ivoire, trois syndicats de producteurs de cacao de l’Ouest (FESOMACI, SYSCOOP AGO et SYBEA-CI) ont dénoncé, dans une communication adressée aux autorités ivoiriennes, le trafic illicite de cacao en direction de la Guinée et du Liberia. Selon les syndicats, depuis le début de la campagne cacaoyère 2024-2025 , plusieurs milliers de tonnes de cacao ont été exportées frauduleusement depuis la région de l’Ouest.
“ Notre cacao ne doit pas servir à enrichir la Guinée et le Liberia, au détriment de notre région, qui souffre cruellement du manque d’infrastructures et de projets de développement. Nous appelons le président de la République, ainsi que son gouvernement, à intervenir d’urgence pour mettre fin à ce trafic destructeur ”
syndicats des producteurs de l’Ouest , (FESOMACI, SYSCOOP AGO et SYBEA-CI) – Côte d’Ivoire
La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec 40% de la production mondiale, fait face à un trafic illicite de cacao en pleine expansion. Selon les sources locales, depuis octobre 2024, ce trafic atteint plus de 4 000 tonnes par semaine, contre moins de 100 tonnes auparavant.
“Les trafics de cacao en direction des pays voisins de la Côte d’Ivoire, tels que la Guinée et le Liberia, créent une distorsion de concurrence entre les producteurs des régions Est et Ouest du pays, tout en entraînant un manque à gagner pour l’État ivoirien. Pour lutter contre ces trafics, il est essentiel de garantir un prix juste aux producteurs. En outre, il est nécessaire de développer des infrastructures routières et ferroviaires pour faciliter le transport du cacao. Enfin, la mise en place d’un système de traçabilité du cacao exporté permettrait de rendre plus difficile l’écoulement du cacao de contrebande.”
Kerwin MAYIZO, Analyste politique – RD Congo
Selon les statistiques, le cacao en Guinée et au Liberia constitue moins de 2% du PIB de chaque pays, avec des productions bien inférieures à celles de la Côte d’Ivoire. Selon les experts, la mise en place de régulations strictes et efficaces sur le commerce du Cacao, garantissant un circuit formel et transparent serait une réponse pour stopper ce trafic .