L’Afrique renforce sa position en matière de production d’hévéa. Les prévisions pour 2024 dans la zone Afrique de l’Ouest sont chiffrées à 1,88 million de tonnes soit une nouvelle hausse de 12%. La Côte d’ivoire a un grand rôle à jouer, de par sa position de premier producteur africain avec 80 % de la production du continent africain. Sur 13,9 millions de tonnes de caoutchouc produits en 2023 dans le monde, la Côte d’Ivoire a fourni plus de 1, 6 million de tonnes soit 12% de la production mondiale.
Pour la campagne 2023, la production nationale de caoutchouc en Côte d’ivoire a été de l’ordre de 1,6 million de tonnes, classant le pays au 3e rang mondial derrière la Thaïlande et l’Indonésie et devant le Vietnam. Ce dynamisme est dû à la mise en place d’un organe de régulation, le Conseil hévéa palmier à huile (Chph), qui veille à l’amélioration de la productivité et de la compétitivité de cette filière.
“Aujourd’hui, la priorité pour les autorités ivoiriennes c’est de faire de la transformation. Vous voyez cette priorité et cette volonté politique a été affichée lors du sommet Afrique-Corée du sud où le président ivoirien disait clairement que l’un des objectifs de leur participation c’est d’arriver à drainer des investisseurs dans ce secteur. Et aujourd’hui les opportunités sont énormes pour le continent africain, d’autant plus que la zone de libre échange continentale africaine serait un gros marché pour la transformation du caoutchouc.”
Kwami Ossadzifo WONYRA, Économiste – Togo
En détails, sur les 13,9 millions de tonnes de caoutchouc produits en 2023 sur le plan mondial, la Côte d’Ivoire, à elle seule, a fourni plus de 1,6 million de tonnes, soit 12 % de la production mondiale. Capitalisant 80% de la production continentale, ce pays, premier producteur africain de caoutchouc, transforme 55% de sa récolte de latex. La Côte d’ivoire ambitionne de porter son taux de transformation primaire à 100%, afin d’absorber l’essentiel de la production.
“Ce qu’il faut véritablement faire, c’est favoriser les investissements en accordant un certain nombre de facilités et voir comment mobiliser les ressources domestiques pour pouvoir créer les industries dans ce secteur. Également, améliorer la productivité pour que cette industrie qui sera créée à terme, puisse avoir la matière première à transformer et desservir le marché africain en produits finis.”
Kwami Ossadzifo WONYRA, Économiste – Togo
La culture de l’hévéa est l’un des moteurs du développement économique ivoirien qui contribue efficacement aux recettes d’exportation. D’ici 2027, l’objectif est de faire passer la superficie consacrée à la culture de l’hévéa à 800 000 hectares contre environ 700 000 hectares en 2022.
