À la découverte de la ville d’Abengourou, située dans l’est de la Côte d’Ivoire, près de la frontière avec le Ghana.
Abengourou, 210 kilomètres d’Abidjan, non loin de la frontière avec le Ghana. Avec une population de pas moins de 100 910 âmes, la ville d’Abengourou a la particularité d’avoir été bâtie par ses propres habitants. Et la mairie de la ville fait partie des nombreuses bâtisses qui ont été faites avec la main des peuples autochtones.
Didier Assoumou est originaire de la région. Il est né et a grandi dans cette ville, qui attire chaque année de nombreux touristes. Ce dernier nous fait découvrir un des édifices les plus anciens de la ville d’Abengourou; la cathédrale Sainte-Thérèse de l’enfant Jésus.
Mythique lieu de prière, cette cathédrale a déjà plus d’un siècle. En plus de 100 ans d’existence, elle a accueilli, vu se succéder de nombreux évêques… Des passages qui furent hélas trop brefs pour la majorité.
À l’extrémité droite de l’église, un autre établissement qui n’en est pas moins célèbre. Il s’agit du dispensaire ou le père de la nation ivoirienne, le premier président de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny a fait ses premières armes en médecine. Nous n’étions pas autorisés à entrer sur les lieux.
Abengourou est une ville chargée d’histoire. La royauté fait partie des éléments emblématiques qui la propulsent. L’actuel chef des lieux n’est autre que le roi Boa Kouassi III de l’indénié, le 17ème de la lignée. Portée par le sceau majestueux du royaume de l’Indénié qui compte parmi les patrimoines les plus imposants, Abengourou lui doit sa renommée.
Abengourou est aussi connu pour être le fief des Agni, une ethnie de la Côte d’Ivoire. Si la dimension culturelle de la ville tient à la singularité de son histoire, il s’agit là, d’une noblesse culturelle unique, que le peuple Agni a enrichie au fil des ans… Après l’avoir transportée avec lui depuis le Ghana voisin, d’où il est réellement originaire selon les historiens.
