A l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, qui s’est tenue sous le thème « La Côte d’Ivoire et le défi de la souveraineté alimentaire », les autorités ivoiriennes se sont engagées à produire de manière à assurer l’autosuffisance du pays. Ceci, au regard des près de 700 milliards de francs CFA d’importations de poisson et de riz que le pays a enregistrés. La Côte d’Ivoire entend donc tendre vers l’autosuffisance afin de mieux couvrir les besoins alimentaires nationaux.
En Côte d’Ivoire, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) veut réduire la facture annuelle d’importation en riz et en produits halieutiques. A cet effet, des projets ont été engagés pour l’autosuffisance alimentaire car 700 milliards de FCFA d’importations ont été enregistrés dans ces 2 spéculations, selon le représentant résident de la FAO, Samy Gaiji à l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation le 16 octobre 2022.
“Cette nouvelle est une bonne chose dans la mesure où ça va permettre à ce que la Côte d’Ivoire limite ses importations. Ceci dit, quelles sont les possibilités opérationnelles ? En amont la Côte d’Ivoire doit développer les capacités productives, la culture du riz afin que le pays puisse essayer dans la mesure du possible de pratiquer des politiques de subvention et réduire les droits de douane sur les importations de ses intrants.”
Kwami Ossadzifo WONYRA, Economiste, Togo
Face au défi de la souveraineté alimentaire, la Côte d’Ivoire envisage des stratégies innovantes pour contenir la volatilité des prix des intrants agricoles et augmenter l’offre tout en respectant les exigences du développement durable.
“L’État devrait accroître dans ce sens l’investissement dans le secteur agricole même si on sait qu’il y a des conventions régionales et continentales visant à accroître les investissements du secteur agricole, il va de soi que ces pays africains puissent avoir des mécanismes endogènes de financement pour qu’in fine, l’agriculture soit le secteur qui porte la croissance sur le continent africain.”
Kwami Ossadzifo WONYRA, Economiste, Togo
Un rapport du ministère ivoirien de l’Agriculture fait savoir que 14 produits primaires ou dérivés dont le riz et le manioc, participent en volume pour plus de 90% de la quantité totale de disponibilités alimentaires nationales. En juillet 2022, le pays avait lancé pour 87,6 millions d’euros, un projet agro-industriel d’envergure pour réduire ses importations alimentaires.