En Côte d’Ivoire, le climat politique continue de se tendre à quelques mois de la présidentielle prévue en octobre 2025. Le groupe parlementaire PDCI-RDA a boycotté, le 30 juin, la cérémonie de clôture de la première session ordinaire de l’Assemblée Nationale. En quittant symboliquement la salle en présence d’invités de marque, notamment le président de l’Assemblée Nationale du Congo, Isidore Mvouba, le groupe parlementaire marque un geste fort, destiné à interpeller le pouvoir sur la nécessité d’un dialogue politique inclusif.
En Côte d’Ivoire, à quelques mois de l’élection présidentielle, le climat politique se tend davantage. Le 30 juin 2025, le groupe parlementaire du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), a choisi de boycotter la cérémonie de clôture de la première session ordinaire de l’Assemblée Nationale. La majorité des députés du PDCI-RDA ont quitté la salle juste avant les discours officiels. Seuls quatre d’entre eux, dont Maurice Kacou Guikahué et Alphonse Djéjé Mady, sont restés jusqu’à la fin des travaux. Un acte de protestation qui vise à interpeller le pouvoir sur la nécessité d’un dialogue politique inclusif avant la tenue du scrutin présidentiel.
À seulement quatre mois de l’élection présidentielle prévue en octobre 2025, aucune lueur d’espoir pour un dialogue politique ne se profile à l’horizon, et les risques d’implosion de notre nation sont grandissant. En conséquence, le groupe parlementaire PDCI-RDA à l’Assemblée nationale interpelle ainsi la communauté nationale et internationale pour marquer sa désapprobation et les invite à accompagner la Côte d’Ivoire à une sortie de crise urgente pour un dialogue politique inclusif dans notre pays.
SIMON DOHO, Président du groupe parlementaire PDCI-RDA
Ce boycott, qui n’est pas une première, s’inscrit dans une série d’actions entreprises par l’opposition. Le 21 mai 2025, les élus du PDCI-RDA, soutenus par ceux du PPA-CI, avaient déjà quitté une session plénière en signe de désaccord sur l’organisation du scrutin. L’atmosphère est d’autant plus tendue que plusieurs figures majeures de l’opposition, comme Laurent Gbagbo, ou encore Charles Blé Goudé, ont été radiées des listes électorales pour des raisons judiciaires. Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, a lui aussi été écarté, sa nationalité ivoirienne ayant été remise en cause au moment de son inscription.
Le Groupe Parlementaire PDCI-RDA invite le Président la République de Côte d’Ivoire à prendre les décisions urgentes qui s’imposent en la matière pour une paix durable dans le pays.
SIMON DOHO, Président du groupe parlementaire PDCI-RDA
Face à cette situation, les partis de l’opposition appellent à l’ouverture urgente d’un dialogue politique pour apaiser les tensions et garantir des élections inclusives et transparentes. Une manœuvre qui illustre le climat de méfiance et les profondes fractures qui persistent sur la scène politique ivoirienne à quelques mois d’un scrutin à fort enjeu.
