La Côte d’Ivoire s’efforce de consolider sa gouvernance dans un contexte de transformations politiques et institutionnelles.Depuis 2011, le pays a engagé des réformes majeures pour renforcer la transparence et l’efficacité de ses institutions. La participation citoyenne et la lutte contre la corruption restent au cœur des priorités nationales.Dans ce contexte, le défi est de construire une gouvernance inclusive, capable de gagner la confiance des citoyens et de soutenir le développement durable.
Depuis l’accession du président Alassane Ouattara au pouvoir en 2011, la Côte d’Ivoire a entrepris plusieurs réformes visant à renforcer la gouvernance. La révision constitutionnelle de 2016 a introduit des innovations majeures, telles que la création du poste de vice-président et la limitation du nombre de mandats présidentiels. Ces changements ont pour objectif de stabiliser les institutions et d’encourager une alternance politique pacifique. Cependant, la mise en œuvre effective de ces réformes reste un défi, notamment en ce qui concerne l’indépendance de la justice et la transparence des institutions publiques.
“ L’idée est de montrer que nous avons besoin d’un nouveau modèle économique et de développement. Bien que le pays affiche de fortes croissances annuelles, ces bénéfices ne profitent pas toujours directement à la population. Aujourd’hui, il s’agit de réapproprier certains secteurs clés de l’économie afin que ce soit le pays lui-même qui tire pleinement parti des dividendes de cette croissance.”
Franck Dedi, Porte-parole d’Ahoua Don Mello – Côte d’Ivoire
Malgré les progrès institutionnels, la participation citoyenne reste faible, notamment celle des jeunes, révélant un désengagement préoccupant. Les restrictions à la liberté de la presse et les tensions politiques freinent le pluralisme. La société civile demande plus d’ouverture, la protection des libertés et une meilleure inclusion des jeunes dans les décisions
“ Pour un jeune, l’enjeu d’un tel scrutin réside d’abord dans la personne qui défendra réellement ses intérêts, notamment en matière d’éducation et d’emploi. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est encore en déficit éducatif. Certes, le gouvernement en place vante la construction de nombreux lycées et collèges, mais la question demeure : pour quelle formation ? Beaucoup ne correspondent pas aux besoins réels du marché de l’emploi.”
Serge Ouraga, Vice-président du COJEP – Côte d’Ivoire
Pour renforcer la gouvernance, la Côte d’Ivoire doit promouvoir une gouvernance inclusive, transparente et participative, avec des contrôles efficaces, la lutte contre la corruption et la décentralisation. L’éducation civique est essentielle pour une société juste et équitable, garantissant la stabilité politique et le développement durable.



