La Côte d’Ivoire veut réduire sa dépendance et atteindre progressivement l’autosuffisance en protéines animales et halieutiques. Pour y arriver, le pays s’est doté d’une Politique nationale de développement de l’Élevage, de la Pêche et de l’Aquaculture (PONADEPA 2022-2026), politique dont la mise en œuvre nécessite la mobilisation de 1000 milliards de FCFA.
Longtemps resté dépendant de l’extérieur pour son approvisionnement en protéines animales, la Côte d’Ivoire multiplie les initiatives pour atteindre son autosuffisance en ressources animales et halieutiques. Pour ce faire, le pays s’est doté d’une politique nationale de développement de l’élevage de la pêche et de l’Aquaculture (PONADEPA), politique qui nécessite la mobilisation de 1000 milliards de FCFA.
“Les données ont montré que l’Afrique et notamment la Côte d’Ivoire est en instance permanente d’insécurité alimentaire dans la mesure où nous dépendons principalement de l’extérieur, notamment en matière de protéines animales; que ce soit le poisson qui est le produit le plus important actuellement en Côte d’Ivoire, ce qui fait que le pays est en phase d’insécurité alimentaire. Cette nouvelle stratégie, qui est en phase avec le PND, vient à point nommé pour permettre à la Côte d’Ivoire de pouvoir asseoir les bases de l’atteinte de son autosuffisance en matière de protéines animales et halieutiques.”
BROU JEREMIE KOUADIO , Agroéconomiste – Côte d’Ivoire
La production halieutique nationale étant de l’ordre de 5000 tonnes et ne couvrant que seulement 14% des besoins, le pays a recours aux importations massives de poissons surgelés en provenance d’Asie avec un coût évalué à plus de 300 milliards de FCFA par an. La mise en œuvre du programme favorisera la production d’environ 500 000 tonnes de poissons par an à l’horizon 2030 avec une chaîne de valeur estimée à près de 825 milliards de FCFA.
“[…] les défis majeurs seront relevés pour permettre à cette stratégie de pouvoir atteindre son point culminant et de pouvoir atteindre ses résultats et ces défis majeurs sont d’abord la prise en compte des questions de recherche notamment en matière de fourniture de reproducteurs de qualité, intégrer les volets de vulgarisation auprès des acteurs clés de la filière .”
BROU JEREMIE KOUADIO, Agroéconomiste – Côte d’Ivoire
Se déclinant en cinq stratégies nationales de développement, le programme vise la promotion et la coordination des initiatives dans les secteurs des ressources animales et halieutiques, le développement des productions animales, la gestion durable de la pêche, le développement de l’aquaculture et l’amélioration de la santé publique vétérinaire. L’objectif est de parvenir à une couverture de 70% des besoins en produits animaux et de 65% des besoins en ressources halieutiques à l’horizon 2026 par les productions nationales.