La Côte d’Ivoire envisage de faire un pas vers la diversification de son agriculture avec le développement de nouvelles variétés d’anacarde à travers le pays. Ceci devrait entrer dans le cadre de la mise en œuvre de la composante 2 du Projet de promotion de la compétitivité de la chaîne de valeur de l’anacarde. Un projet qui vise à rendre les plantations actuelles beaucoup plus productives et efficaces que les anciennes.
Premier producteur mondial de noix de cajou brutes et 3ème transformateur mondial, la Côte d’Ivoire envisage investir dans le développement de nouvelles variétés d’anacarde. Ainsi, dans le cadre du Projet de promotion de la compétitivité de la chaîne de valeur de l’anacarde, le Centre national de recherche agronomique CNRA et le Conseil coton-anacarde vont conjointement développer un programme d’amélioration de la productivité avec de nouvelles variétés d’anacarde plus performantes.
“ Fort, et de constater que depuis ces trois dernières années, la filière anacarde connaît des crises liées à l’instabilité des prix et à la mévente de l’anacarde ivoirienne. Donc, c’est dans ce cadre là que la Côte d’Ivoire a initié un programme pour tenter de faire la diversification de son agriculture, principalement en ciblant la mise en place de nouvelles variétés. C’est déjà quelque chose de bien, de penser à faire de la recherche pour pouvoir trouver des variétés qui sont de meilleures qualités, mais surtout qui résistent aux variabilités climatiques.”
Brou Jérémie KOUADIO, Ingénieur agroéconomiste – Côte d’Ivoire
Pour mettre en œuvre cet ambitieux programme de développement de nouvelles variétés d’anacarde en Côte d’Ivoire, il sera question d’augmenter la productivité par surface. Dans ce contexte, le CNRA engagera la phase de déploiement de la technologie générée à travers les Centres de développement de cajou installés à travers le pays. Par ailleurs, investir dans le développement de nouvelles variétés d’anacarde permettrait à la Côte d’Ivoire de renforcer sa position sur le marché international.
“ Mais aujourd’hui, avec le gros défi de l’industrialisation, le gros défi lié à la commercialisation des noix de cajou, les enjeux sont ailleurs. C’est vrai qu’il faut développer la filière anacarde, mais ces nouvelles variétés devraient plutôt être développée dans le sens de pouvoir permettre la régénération du verger sur le plan global et accès nos stratégies, sur les questions de transformation, de sorte à permettre que d’ici 2030, qu’on puisse transformer la quasi totalité de notre anacarde sur le plan local.”
Brou Jérémie KOUADIO, Ingénieur agroéconomiste – Côte d’Ivoire
Pour l’année 2024, le Conseil Coton Anacarde table sur une production de 1.250.000 tonnes d’anacarde et une transformation de 320.000 tonnes de noix de cajou brute.
