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Dix-huit pays africains veulent développer l’énergie nucléaire

La Commission africaine de l’énergie nucléaire (AFCONE), créée en 2012, encourage les pays africains à coopérer dans l’utilisation pacifique de la science et des technologies nucléaires. En 2019, dix-huit pays africains ont exprimé leur volonté de passer à l’énergie nucléaire lors du Sommet Russie-Afrique de Sotchi, dans le but de se débarrasser des énergies fossiles d’ici 2030.. Actuellement, l’énergie nucléaire, principalement produite en Afrique du Sud, représente 6% du mix énergétique du continent.

Créée en 2012, la Commission africaine de l’énergie nucléaire (AFCONE) engage ses Etats membres au traité de Pelindaba sur la réalisation de programmes régionaux et sous régionaux de coopération dans l’utilisation pacifique de la science et des technologies nucléaires. En Afrique, l’AFCONE assume également le rôle de secrétariat du Traité de la Zone exempte d’armes nucléaires en Afrique.

“Les utilisations civiles de l’énergie civile ne sont pas bien appréciées sur le continent. La difficulté à laquelle nous devons faire face est principalement liée à la sensibilisation de nos décideurs politiques et aussi de la population en général”

Enobot AGBORAWCommission africaine de l’énergie nucléaire

Avec la mise en place de l’AFCONE, le continent africain prend une option pour réduire son déficit énergétique. En 2019, dix-huit pays africains ont montré une ferme volonté de passer au nucléaire, lors du Sommet Russie-Afrique de Sotchi. Des Etats qui s’engagent à faire disparaître les énergies fossiles d’ici 2030. Dans cette optique, l’Égypte, le Ghana, le Kenya, le Maroc, le Niger, le Nigéria et le Soudan sont inscrits dans des initiatives d’évaluation de leur compatibilité avec des programmes nucléaires.

“Un pays d’Afrique possède des centrales nucléaires qui produisent de l’électricité. C’est l’Afrique du Sud. L’Egypte a commencé la construction d’une centrale nucléaire. Plusieurs pays d’Afrique ont des réacteurs de recherche, mais ceux-ci ne sont pas destinés à la production d’énergie. Cependant, plus d’une dizaine de pays africains ont déjà pris des mesures pour intégrer le nucléaire dans leur mix énergétique. Dans les cinq à dix prochaines années, nous assisterons à une augmentation de l’énergie nucléaire en Afrique”

Enobot AGBORAWCommission africaine de l’énergie nucléaire

La part de l’énergie nucléaire dans le mix énergétique du continent se chiffre à 6%, essentiellement produits en Afrique du sud, seul pays d’Afrique subsaharienne à disposer d’une centrale nucléaire. Selon des études de l’AFCONE, l’absence de financement freine le développement du nucléaire sur le continent. L’organe panafricain préconise d’adopter l’utilisation de petits réacteurs modulaires (SMR) et les nanoréacteurs, capables de générer jusqu’à 300 MWh.

“L’énergie nucléaire est une source d’énergie qui est bonne pour l’environnement. Elle est sans carbone. Elle est fiable. Et la nouvelle génération de réacteurs nucléaires est sûre et n’a pas les mêmes problèmes de prolifération que nous avons avec les centrales nucléaires traditionnelles. Ils sont également abordables. Donc, je pense qu’il est temps pour les pays africains de combler le déficit énergétique en Afrique où 80% des Africains sont sans électricité”

Enobot AGBORAWCommission africaine de l’énergie nucléaire

L’AFCONE estime que le développement du nucléaire en Afrique repose sur la diplomatie scientifique. Des experts révèlent que le déploiement d’un programme nucléaire réussi nécessite un siècle d’engagement politique et social. Toutefois des pays africains se lancent. Le Kenya a lancé un projet de construction de d’une centrale nucléaire opérationnelle d’ici 2027, d’une capacité de production de 1000 MW pour un coût total estimé à environ 6 milliards de dollars.

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