La Banque africaine de développement accorde 148 millions de dollars à la Commercial International Bank of Egypt pour soutenir les Petites et Moyennes Entreprises et stimuler le commerce africain. Ce financement devrait permettre à la CIB de répondre aux besoins en devises de ses clients opérant dans divers secteurs de l’économie nationale. Il devrait également aider l’établissement à se doter de ressources à long terme pour financer les entreprises et renforcer ses capitaux propres.
Dans le cadre du programme dénommé Montage financier en faveur de la Commercial International Bank of Egypt (CIB), la BAD a octroyé un financement de 148 millions de dollars pour les PME. Ce financement intervient dans un contexte de pénurie de devises étrangères en Égypte en raison de facteurs macro-économiques et permettra ainsi à la CIB de répondre aux besoins en devises de ses clients.
On sait que les deux principaux risques notamment pour les pays qui manquent de devises c’est surtout au niveau du taux de change et au niveau des importations. Au niveau du taux de change quand on n’a malheureusement pas de devises, on a un taux de change qui s’affaiblit donc une monnaie qui se déprécie et au niveau des importations malheureusement comme tout se fait en dollars, le fait de ne pas avoir de devises peut ralentir les importations et empêcher nos pays d’importer beaucoup. Donc au niveau du commerce extérieur ça peut se jouer sur ces déficits, ce sont les deux principaux facteurs de risque notamment quand on n’a pas de devises.
Alseny THIAM, Économiste / Guinée
Ce prêt de la BAD devrait contribuer à attirer les investissements vers l’Egypte, augmentant ainsi le PIB égyptien de 4,3% au cours de l’exercice 2024-2025. Les fonds visent également à étendre les terres publiques dédiées aux investissements dans les énergies renouvelables à 30 000 km carrés d’ici 2025, tout en améliorant la compétitivité du pays à générer des recettes fiscales et créer des opportunités d’emploi.
La BAD dispose de procédures afin de pousser cette banque d’Égypte à suivre les procédures, peut-être voir un peu la traçabilité des fonds et voir où les fonds sont utilisés, il y a-t-il de la transparence dans la gestion, je pense qu’ils doivent avoir des auditeurs expérimentés et aussi des procédures d’évaluation bien définies qui puissent permettre à ce que l’argent puisse aller vers les PME qui en ont besoin et qu’on évite des possibilités de corruption.
Alseny THIAM, Économiste / Guinée
Rappelons que la BAD avait accordé 2,2 milliards de dollars pour les projets agricoles égyptiens de dessalement et de traitement de l’eau en mai 2023. Le gouvernement égyptien compte obtenir 300 millions de dollars auprès de la BAD au cours de l’exercice 2023-2024.