Face à une facture d’importation de fer et d’acier dépassant les 5 milliards de dollars, l’Égypte mise sur une stratégie nationale ambitieuse pour relancer sa sidérurgie. Grâce à ses ressources naturelles, sa main-d’œuvre et sa position géographique, le pays espère devenir un hub régional d’exportation, à condition de relever plusieurs défis structurels.
Pour réduire sa dépendance aux importations de fer et d’acier estimées à 5,179 milliards de dollars en 2024 et valoriser sa position géographique stratégique, l’Égypte a lancé, le 28 septembre, une stratégie nationale visant à renforcer son industrie sidérurgique. Celle-ci mise sur les nouvelles technologies, l’intégration locale, le développement des exportations et l’attraction d’investissements, notamment étrangers.
“Il est important de noter que ce pays a lancé depuis le 28 septembre dernier une stratégie nationale visant à renforcer son industrie sidérurgique, c’est-à-dire cet industriel a qui ce concentre à la transformation du fer et de l’acier à partir du minerais de fer. Bien évidemment cette stratégie peut être assimilé à une politique d’import substitution sachant que l’Egypte veut réduire sur le long terme sa dépendance aux importations de fer et d’acier”
Lionel Raynald Ngolle III, Expert en questions économiques – Cameroun
Des experts soulignent la légitimité de l’Égypte à devenir un hub d’exportation de fer et d’acier, grâce à ses gisements de minerai, sa main-d’œuvre abondante et bon marché. En 2023, elle a produit 9,8 millions de tonnes d’acier, confirmant son leadership en Afrique. Si elle surmonte les défis du projet, elle pourrait générer plus de 10 milliards USD par an, créer des centaines de milliers d’emplois et devenir un acteur clé du développement durable sur le continent selon des experts.
“Il faut bel et bien que l’Egypte mette en place des politiques adéquates afin de former une main d’œuvre qualifiée et résiliente qui sera à même de développer l’industrie sidérurgique de ce pays. Alors à côté de la main d’oeuvre il faudrait citer le climat des affaires”
Lionel Raynald Ngolle III, Expert en questions économiques – Cameroun
Selon des experts, pour réussir, l’Égypte devra stabiliser son économie, attirer des investissements, maîtriser ses coûts et son accès à l’énergie, former sa main-d’œuvre, garantir un cadre réglementaire clair et répondre aux normes environnementales mondiales.



