Les internautes en Ethiopie sont souvent confrontés à des interruptions de connexion. Sur 17 pays africains étudiés, le rapport 2024, Freedom on the Net indique que l’Ethiopie a le niveau de liberté d’Internet le plus faible d’Afrique. Les autorités de l’Éthiopie ont invoqué la situation sécuritaire pour justifier la perturbation de la connectivité Internet et la répression des journalistes en ligne.
L’Éthiopie obtient le plus faible score en matière de liberté d’internet en Afrique en 2024. C’est ce que révèle le rapport « Freedom on the Net 2024 » de Freedom House. Ce faible niveau de liberté d’Internet en Ethiopie serait tributaire aux graves restrictions des droits numériques souvent imposées par les autorités éthiopiennes. Celles-ci justifient l’interruption d’Internet par le conflit armé en cours dans le pays et la situation sécuritaire instable.
Les principales raisons du faible niveau d’Internet en Ethiopie pourront s’expliquer par le fait que les autorités veulent contrôler les populations à causes des crises et des tumultes du moment, mais elles ne se rendent pas compte que priver à environs neuf millions d’habitants qui bâtissent leur économie sur internet en se privant de près de 1,600 milliard USD, pour plus de 15 000 heures de coupures. Est-ce que ça en vaut la peine ? Il faut qu’elles réfléchissent à cela pour savoir que l’économie est centrale pour le développement d’un pays.
Sadio Morel-KANTÉ, Journaliste chercheuse à l’IPSE – Congo
Bien que des cadres législatifs soient en place pour réglementer le secteur des télécommunications et d’Internet, le gouvernement éthiopien impose souvent des restrictions fréquentes et arbitraires qui dépassent les limites légales établies. Ces actions suscitent des inquiétudes quant à la liberté d’expression et à l’accès à l’information dans le pays. Alors que l’Afrique du Sud se classe en tête du continent avec 74 points et la mention « libre », l’Éthiopie se débat avec des restrictions sévères qui étouffent l’expression numérique et limitent l’accès à l’information.
A titre de comparaison, on a vu que des pays qui ont des stabilités comme le Kenya, avec 62 point et l’Afrique du Sud, 74 points quand même sur 100, ce sont dans où on ne voit pas les hommes s’imposer, ce sont des institutions fortes et dons ils n’ont rien à craindre et les autorités ne procèdent pas au confinement de l’Internet.
Sadio Morel-KANTÉ, Journaliste chercheuse à l’IPSE – Congo
Le rapport « Freedom on the Net 2024 » révèle des tendances inquiétantes à travers l’Afrique. 16 des 17 pays analysés ont signalé des cas d’internautes arrêtés ou détenus pour avoir tenu des propos en ligne et 9 pays ont recensé des agressions physiques contre des personnes en raison de leurs activités en ligne.
