L’Éthiopie, avec un PIB estimé à 152 milliards de dollars en 2024, cherche à renforcer ses échanges commerciaux et à réduire sa dépendance régionale en accédant à la mer Rouge, un axe stratégique pour ses exportations et son développement industriel. Cependant, les tensions historiques et géopolitiques avec l’Érythrée, qui lui a ôté l’accès à la mer en 1993, compliquent cette ambition. Pour éviter un conflit, le Premier ministre Abiy Ahmed a sollicité une médiation internationale, en appelant à l’intervention de puissances mondiales telles que les États-Unis, la Russie, la Chine, l’Union africaine et l’UE.
L’Éthiopie, l’un des pays les plus peuplés d’Afrique avec un PIB estimé à 152 milliards de dollars en 2024, cherche à diversifier ses échanges commerciaux et à réduire sa dépendance vis-à-vis de ses voisins. L’accès à la mer Rouge, vital pour ses exportations et son développement industriel, représente un enjeu stratégique majeur. Cependant, des défis géopolitiques et historiques liés à l’Érythrée, qui lui a ôté l’accès à la mer en 1993, compliquent cette démarche. Pour éviter un conflit, l’Éthiopie demande une médiation internationale sur cette question cruciale.D’ailleurs, l’Éthiopie a formulé sa demande de médiation internationale concernant l’accès à la mer Rouge le 28 octobre 2025, lors d’une déclaration officielle du Premier ministre Abiy Ahmed.
“La question de la mer Rouge n’est pas seulement une question politique, mais aussi une préoccupation juridique, historique, géographique et économique centrale pour l’avenir de l’Éthiopie. La mer Rouge est une question de sécurité nationale et de souveraineté pour l’Éthiopie, et les efforts actuels visant à corriger « l’injustice historique » qui a privé le pays de son accès à la mer sont des droits légitimes”
Abiy Ahmed, Premier ministre – Ethiopie
L’accès à la mer Rouge est un enjeu économique majeur pour l’Éthiopie. En 2024, les exportations éthiopiennes, principalement agricoles (café, fleurs, graines), avoisinent les 5 milliards de dollars. Un accès direct à la mer permettrait de réduire les coûts logistiques et de faciliter les échanges avec les marchés mondiaux (Asie, Europe, Moyen-Orient). Il stimulerait également la croissance industrielle, l’intégration économique régionale et l’importation de ressources essentielles, comme le pétrole, à moindre coût.
« En termes chiffrés, les exportations ont nettement progressé. Pour simplifier, si l’on compare le coût total des exportations de 2016, avant les réformes, avec celles du premier semestre de cette année, on constate que les exportations actuelles équivalent à celles de 2016. Cela montre une nette amélioration. »
Abiy Ahmed, Premier ministre – Ethiopie
L’accès à la mer Rouge représente pour l’Éthiopie non seulement un enjeu économique, mais aussi un défi stratégique majeur, susceptible de redéfinir les rapports de force en Afrique de l’Est. Selon des experts, la réponse de la communauté internationale sera cruciale pour établir un nouvel équilibre régional et instaurer une paix durable. Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a d’ailleurs révélé avoir abordé cette question avec des représentants des États-Unis, de la Russie, de la Chine, de l’Union africaine et de l’UE.



