Les signes sont là pour le génocide en Éthiopie et le monde doit agir pour l’empêcher, selon une conseillère spéciale de l’ONU. Le pays a été marqué par la violence de toutes parts, mais il pourrait y avoir bien pire à venir car les civils tigréens sont ciblés. Alice Wairimu Nderitu appelle en effet les acteurs internationaux à intensifier leur engagement pour éviter cette catastrophe en Éthiopie.
Avec la situation sécuritaire préoccupante en Éthiopie, le pays risque de se diriger vers un génocide, selon une conseillère spéciale des Nations Unies pour la prévention du génocide. Alice Wairimu Nderitu a précisé dans un communiqué rendu public le 26 novembre 2021 que les appels aux armes et les discours de haines violentes de dirigeants irresponsables font courir à l’Ethiopie le risque d’un génocide dans les mois à venir.
Les discours de haine, la militarisation de la société, le profilage ethnique, le refus de l’accès humanitaire, les déplacements, les meurtres, les viols, les violations des droits humains, la destruction de biens et l’utilisation abusive de fournitures médicales se poursuivent en Éthiopie, selon l’ONU. Les derniers chiffres font état de centaines de milliers de déplacés et de décès au cours de l’année écoulée. Cependant, le Premier ministre Abiy Ahmed réaffirme son engagement à prendre toutes les mesures possibles pour neutraliser les forces rebelles du Tigré, afin d’assurer la protection des civils.
D’après la conseillère spéciale de l’ONU pour la prévention du génocide, Alice Wairimu Nderitu, il n’est pas trop tard pour mettre fin aux hostilités en Éthiopie, grâce à un dialogue constructif. Avec un possible massacre en masse de civils internés à Addis-Abeba et ailleurs, l’ONU appelle les acteurs régionaux et internationaux à intensifier leur engagement pour éviter un possible génocide en Éthiopie.
