Dans une déclaration rendue publique le 16 août, le Président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, affirme suivre de près et avec une profonde inquiétude la poursuite des affrontements militaires dans la région d’Amhara en République fédérale démocratique d’Éthiopie. L’autorité réaffirme le ferme attachement de l’Union africaine à l’ordre constitutionnel, à l’intégrité territoriale, à l’unité et à la souveraineté nationale de la République fédérale démocratique d’Éthiopie pour assurer la stabilité dans le pays et dans la région.
Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a appelé mercredi 16 août les parties en conflit en Ethiopie à cesser immédiatement les combats et à assurer la protection des civils. Cet appel fait suite à plusieurs jours de combats dans les villes d’Amhara, deuxième région la plus peuplée du pays, entre les forces fédérales et la milice locale connue sous le nom de Fano.
Ici le conflit a pris une autre dimension parce que ce sont les amis d’hier qui se battent aujourd’hui. L’armée fédérale d’Éthiopie avait été soutenue par les miliciens nationalistes Amhara, ceux qu’on appelle Fano, contre les rebelles du Tigré. Et aujourd’hui les deux s’affrontent notamment pour le contrôle des ressources minières et disponibles dans les différentes régions.
Daouda Émile Ouedraogo, Politologue – Burkina Faso
A travers un communiqué officiel, M. Faki Mahamat a déclaré qu’il suivait « de très près, avec une grave préoccupation, les affrontements militaires qui se poursuivent dans la région d’Amhara en Ethiopie ». Appelant les parties en conflit dans la région d’Amhara à entreprendre un dialogue pour parvenir à une solution pacifique Moussa Faki Mahamat a réaffirmé la disponibilité de l’UA à soutenir une initiative inter-éthiopienne dans la poursuite du processus de paix et de stabilité.
On doit parler de négociation inter-éthiopienne parce que ce sont tous deux, des enfants, des filles et fils d’Éthiopie. Alors cela va sans dire que pour trouver une solution définitive à cette crise, il faut que ceux qui se sont mis ensemble hier pour combattre les rebelles du Tigré, déposent les armes et discutent parce qu’ils se connaissent dans la mesure où il s’étaient soutenus dans un conflit antérieur.
Daouda Émile Ouedraogo, Politologue – Burkina Faso
Pour rappel, le gouvernement éthiopien avait lancé une offensive militaire contre les rebelles du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF) à la suite de l’attaque d’une base de l’armée nationale dans la région du Tigré le 4 novembre 2020. Le Comité international de la Croix-Rouge a par ailleurs indiqué que les hôpitaux étaient confrontés à une pression accrue en raison de l’afflux de patients présentant des blessures liées aux combats dans la région d’Amhara.
