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Evaluation des réalisations de l’UA pour le continent après 60 ans de panafricanisme

Sept aspirations principales, 34 domaines prioritaires, 20 objectifs, 174 cibles et 200 indicateurs c’est ainsi qu’est structuré l’Agenda 2063, la boussole de l’union Afrique pour une Afrique émergente. Ce document stratégique a été adopté à la 24e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union Africaine en janvier 2015. Alors que l’Union Africaine célèbre cette année 60 ans d’existence de l’organisation panafricaine, une évaluation de l’Agenda 2063  apparaît nécessaire notamment pour ajuster sa mise en œuvre dans les domaines prioritaires de la sécurité, la bonne gouvernance et le commerce intégré.

La vision d’une Afrique, Solidaire, intégrée, Prospère, pacifique, culturellement forte traduite dans l’Agenda 2063 de l’Union Africaine est née en mai 2013 alors que l’organisation panafricaine célébrait le cinquantenaire de l’adoption des textes fondateurs de l’Organisation de l’Unité Africaine en 1963. En 2015 le 24e sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine  a adopté cette feuille de route de la transformation et de la renaissance de l’Afrique sur 50 ans. Près de 10 ans plus tard, nouveau temps d’arrêt pour célébrer 60 années  d’existence de l’organisation panafricaine.  l’évaluation de la mise en œuvre de l’agenda 2063 révèle que les questions sécuritaires occupent encore une place importante dans les défis à relever et se heurtent à la problématique du sous-financement.

Sur la question du financement, les responsabilités sont  partagées entre les Etats africains et la communauté internationale notamment le conseil de sécurité des Nations unies. Quand bien même, le conseil a qualifié al shabab de groupe terroriste, il a qualifié aqmi, etat islmique, Boko Haram comme des mouvement terroristes. c’est le conseil de sécurité des nations unies qui a la responsabilité en matière de maintien de la paix et de la sécurité

Moussa Faki Mahamat, Président de la commission de l’UA

Outre le terrorisme, l’instabilité politique a constitué ces dernières années un frein important à l’implentation des stratégies de l’Agenda 2063. Plusieurs changements anti constitutionnels observés au Soudan, en Guinée, au Mali, ou encore au Burkina Faso sont un signal fort d’une crise de leadership qui survient généralement dans des contextes socio-économiques précaires. Pour  Usta Kayitesi, directrice générale de l’Office rwandais de la gouvernance, la mise en œuvre des politiques adoptées et la capacité à pouvoir les adapter dans des circonstances particulières sont essentielles à la bonne gouvernance.

“La façon de bien faire les choses et de pouvoir corriger ce qui mérite de l’être c’est de passer à la  mise en œuvre, d’implémenter. Donc je dira qu’il est important de définir les priorités, les institutions doivent avoir une vision claire de leur mandat, la Caractère stratégique et transformateur du leadership est l’esprit qui fait que ca bouge au quotidien”

Usta Kayitesi , Directrice générale de l’Office rwandais de la gouvernance

Ces préalables de sécurité et de bonne gouvernance sont nécessaires pour concrétiser les aspirations pour une croissance inclusive et l’intégration des économies qui ressortent de l’agenda 2063. Devant les forces de défenses et de sécurités Rwandaise, Wamkele Mene, Secrétaire général de la ZLECAf a fait preuve d’optimisme sur l’évolution du marché commun malgré des contextes parfois difficiles

Nous avons pris ces mesures au cours des cinq dernières années sous la direction de l’assemblée des chefs d’Etats et de gouvernement vers l’implémentation de la ZLECAf et je suis heureux que nous ayons fait des progrès même lorsqu’il y avait des défis avec le Covid 19, le contexte géopolitique, l’instabilité de la paix et de la sécurité dans certaines régions du continents.

Wamkele Mene , Secrétaire général de la ZLECAf

Rappelons que l’Agenda 2063 est articulé autour de 5 plans décennaux. L’évaluation du  premier plan décennal  qui s’achève cette année 2023  a reçu lors du 36e sommet de l’union africaine en février 2023 une note positive. Ce premier plan portait prioritairement sur la domestication de l’agenda 2026 au niveau de l’institution mais aussi à travers le continent. Aussi Ce document stratégique intègre parfaitement les objectifs de développement durables des Nations unies

Agenda

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