Le gouvernement gabonais a mis en place des stratégies pour la rentabilisation des infrastructures sportives construites à la faveur de divers événements majeurs accueillis dans le pays d’Afrique centrale. Il s’agit notamment des stades construits entre 2012 et 2017 pour accueillir les compétitions de la Coupe d’Afrique des Nations. Le Ministère des Sports, de la Jeunesse chargé de la vie associative a initié une nouvelle vision du sport national et les voies et moyens pour offrir plus d’opportunités aux sportifs gabonais.
Plus qu’un événement sportif, la coupe d’Afrique des Nations représente un enjeu pour plusieurs Etats africains. Entre 2012 et 2017, le Gabon a dépensé près de 700 milliards de francs CFA pour l’organisation de deux éditions de la CAN. Le pays avait fait le choix de rénover les équipements bâtis lors de la co-organisation avec la Guinée équatoriale de l’édition 2012, allant du stade Franceville dans le Haut-Ogooué, passant par celui d’Angondjé pour ne citer que ceux-là. Après la compétition, le débat s’est porté sur l’entretien et la rentabilisation de ces infrastructures.
“Aujourd’hui, ces stades sont entretenus, sont désherbés, les pelouses sont coupées régulièrement, elles sont propres. La preuve lors de la dernière CAN au Cameroun qui a eu lieu de janvier en février 2022, vous avez pu vous rendre compte que le stade Engong d’Oyem a servi de base de regroupement pour tous les supporters nationaux qui allaient assister aux matches et vous avez pu voir les installations qui étaient tout à fait utilisables, propres et en bon état.”
Franck NGUEMA, Ministre de la Jeunesse et des Sports
Le ministre de la Jeunesse Franck NGUEMA, au cours d’une séance d’échanges dénommée Parole aux Jeunes, a énoncé des pistes de solutions et évoqué des actions concrètes en cours, pour que le pays puisse optimiser les fonds injectés dans ces infrastructures, par le biais des académies sportives.
“Dernièrement, le chef de l’État m’a instruit de voir de quelle manière ces stades pourraient servir pour le national foot et la reprise du championnat national de football parce que c’est un investissement important qui est fait et cet investissement, il faut l’utiliser pour éviter qu’il se dégrade. Sur les infrastructures qui ont été construites durant les CAN 2012 et 2017, je pourrais vous dire qu’il y a des académies de sport qui vont être greffées sur ces infrastructures de la CAN.”
Franck NGUEMA, Ministre de la Jeunesse et des Sports
Même si certaines populations sont toujours restées en désaccord avec cette manne infrastructurelle, qu’elles estiment excessive en matière de financement, le pays poursuit sa vision sportive. Cette dernière s’oriente vers l’instauration d’un cadre normatif des groupements sportifs, d’un statut des joueurs, et d’un nouveau modèle économique dédié à une politique d’aménagement et au rayonnement international du sport gabonais.
