Au Gabon, la diversification de l’économie préoccupe les pouvoirs publics. A la place de l’économie de rente centrée sur l’extraction des ressources naturelles et orientée vers la satisfaction de la demande internationale, le gouvernement de transition mise sur une économie de production en vue de développer d’autres secteurs, créer plus d’emplois et optimiser les dépenses publiques.
Passer d’une économie de rente à une économie de production, c’est la mission que se fixe le gouvernement de transition en place au Gabon. Le pays d’Afrique centrale réalise la moitié de son produit intérieur brut, 60% de ses recettes fiscales et de ses exportations à partir des hydrocarbures, suivis par le bois et le manganèse, faisant de l’économie gabonaise une économie orientée vers l’exploitation de ses ressources naturelles.
Quand vous avez une économie de rente et que vous avez une croissance de mauvaise qualité, une croissance de mauvaise qualité cela vaudrait dire une croissance qui s’accompagne de chômage et d’aggravation de la pauvreté, ça engendre des problèmes sociaux. et à côté nous avons un déficit démocratique, donc d’un côté le déficit démocratique, la croissance de mauvaise qualité et de fois il n’y a pas de croissance du tout et les problèmes sociaux.
Professeur titulaire d’économie, directeur du Cerdimo-Gabon
Selon la Banque africaine de développement en 2022, Dans le secteur hors pétrole, les dynamismes du secteur agricole (+4,9 %), de l’industrie du bois (+6,5 %) et du secteur du transport (+4,2 %) sont les principales sources de la croissance. Malgré la richesse en ressources naturelles et le niveau élevé du PIB qui se situe à (8 017 USD courants en 2021) du Gabon, ses indicateurs sociaux restent faibles avec une incidence de pauvreté évaluée à 33,4 % et un taux de chômage élevé, estimé à 28,8 % en 2021. Pour le professeur Gabriel Zomo Yebe, qui a présidé la commission Économie au Dialogue national inclusif 2024, des plans de relance ont été entrepris.
Il va falloir peut être à très court terme embaucher un certain nombre de jeunes qui vont remplacer ceux qui vont à la retraite dans la fonction publique, il va falloir favoriser l’auto emploi parce que beaucoup de gabonais ne savaient pas qu’ils peuvent eux même en fait vivre de leur travail et il reste évidemment le secteur privé, qui pourra également embaucher une bonne partie y compris l’agriculture.
GABRIEL ZOMO YEBE, Professeur titulaire d’économie, directeur du Cerdimo
Les perspectives économiques du Gabon sont favorables en raison de la forte demande pour les produits exportés (pétrole, manganèse, bois, huile de palme) et de la poursuite des réformes économiques. Mais L’un des défis majeurs qui devra être relevé par l’Etat est lié à la baisse du taux de chômage des jeunes Gabonais qui est tout aussi élevé. Selon les chiffres de la Banque mondiale, le pays enregistre un taux de chômage global de 21,5%, dont 38% chez les jeunes.
