Le gouvernement gabonais de transition compte sur une amélioration de la médecine de proximité pour rapprocher davantage les structures de santé des populations. C’est un enjeu qui a été abordé au Dialogue national inclusif. Les pouvoirs publics comptent également sur une synergie entre la médecine traditionnelle et la médecine moderne.
Le gouvernement gabonais, depuis le changement de régime du 30 août 2023, veut mettre la santé des populations au centre de ses préoccupations, afin de faciliter l’accès aux soins. Dans le cadre des mesures envisagées à la faveur du Dialogue national inclusif 2024, l’Etat gabonais compte améliorer la médecine de proximité, dans ce pays d’Afrique centrale où 75% de cette population bénéficie de l’assurance maladie et d’une garantie sociale.
“Faciliter l’accès aux soins de santé c’est déjà multiplier les structures médicales, multiplier les structures hospitalières au niveau national donc au niveau de chaque province, mais également développer la médecine dite de proximité. C’est vrai que nous parlons de beaucoup d’hôpitaux mais tout le monde ne peux pas venir par exemple dans les CHU qui sont aujourd’hui engorgés et c’est ce qui explique toutes les plaintes que nous recevons en matière d’accueil; il faut de plus en plus améliorer la médecine de proximité à travers ce qu’on appelle les centres de santé ou alors les PMI et surtout mettre en avant le médecin généraliste.”
ELSA AYO BIVIGOU, Directrice générale adjointe du CHU de Libreville – Gabon
Durant les travaux du Dialogue national inclusif au sein de la commission sociale, la revalorisation de la médecine traditionnelle était à l’ordre du jour. il sera dorénavant question pour les praticiens de la médecine moderne et ceux de la médecine traditionnelle de travailler en synergie. Pour le Professeur Elsa Ayo Bivigou, présidente de la commission sociale lors de ce Dialogue national inclusif, d’importantes avancées dans la médecine traditionnelle sont constatées .
“Ce qui a été souhaité effectivement c’est la valorisation de la médecine traditionnelle telle que ça se voit déjà dans de nombreux autres pays. Oui c’est vrai que nous avons une médecine traditionnelle au Gabon, la médecine traditionnelle nous reconnaissons ses valeurs, aujourd’hui il est question de pouvoir concilier les deux. C’est vrai que ça a fait l’objet de débats vous imaginez entre les praticiens de la médecine classique et de la médecine traditionnelle, mais aujourd’hui nous avons pu trouver un consensus qui est celui de travailler ensemble et surtout de mettre en valeur cette médecine traditionnelle.”
ELSA AYO BIVIGOU, Directrice générale adjointe du CHU de Libreville – Gabon
Disposant de 1043 structures de santé fonctionnelles à travers le pays, le gouvernement de transition veut faciliter l’accès aux soins de qualité pour la quasi-totalité des couches sociales du Gabon en luttant contre l’exclusion sociale face à la maladie; et en investissant dans les plateaux techniques et la formation des ressources humaines.
