Au Gabon, l’opposition cherche encore la bonne formule pour vaincre le président actuel, candidat à sa propre succession, Ali Bongo Ondimba. A quelques mois des élections, des scissions, désaccords et luttes intestines plombent l’action de l’opposition. Si la candidature unique n’est pas à l’ordre du jour, l’opposition peut-elle au moins parvenir à trouver le consensus autour d’offres politiques vendables? Les défis sont pour l’instant différents d’une formation politique à une autre.
A quelques mois de la tenue du triple scrutin présidentiel, législatif et municipal, l’opposition gabonaise peine à trouver le consensus nécessaire pour faire bouger les lignes politiques dans ce pays. Le président sortant Ali Bongo est en effet candidat à sa propre succession. Il a dans ce sens favorisé la tenue d’une concertation nationale pour un processus électoral apaisé. Cependant, les critères de participation, les modalités et les conclusions issues de ce dialogue sont diversement appréciées au sein de l’opposition.
Alors que des membres de la plateforme alternance 2023, qualifient de recul democratique le retour à un scrutin à un tour. Paul Marie Gondjout estime que les défis sont ailleurs, notamment sur la mobilisation massive des électeurs. à ce jour environ 800.000 Gabonais sont inscrits sur les listes électorales
La désignation de l’ex-membre du PDG, Michel Stéphane Bonda, à la tête du Centre gabonais des élections le 10 février a constitué un autre point de désaccord. Entre l’opposition au pouvoir et l’opposition du pouvoir selon une classification faite par l’homme d’église et candidat à la présidentielle Mike Jocktane, les Gabonais attendent encore une offre alternative issue d’un consensus fort de l’opposition.