Le Gabon tourne progressivement la page Bongo, après une élection transparente au cours de laquelle le général Brice Oligui Nguema est sorti largement victorieux face à ses sept concurrents. Le nouveau président hérite d’un pays confronté à de nombreux défis pour répondre aux attentes du peuple gabonais.
Sur le plan économique, le Gabon accuse un retard criard dans son processus de développement, avec une économie fortement dépendante des ressources pétrolières, qui représentent près de 70% du total des exportations. Il est essentiel de diversifier l’économie pour stabiliser la croissance et réduire la dette publique, qui était estimée à 7 500 milliards de francs CFA en 2023.
Depuis le 12 avril dernier, Brice Clotaire Oligui Nguema a reçu le plébiscite des Gabonais à hauteur de plus de 94%, ce qui est qualifié par certains comme étant un score historique et soviétique. Mais Brice Clotaire Nguema, aujourd’hui, hérite d’un pays endetté. Il va devoir, dans l’immédiat, se pencher sur le problème de la dette.
EMMANUEL ANGELICO MANASSE, Journaliste
Le volet social est également un enjeu du septennat du président Brice Clotaire Oligui Nguema. Le chômage des jeunes est une préoccupation majeure, avec 36% des jeunes entre 15 et 24 ans sans emploi. Le président doit mettre en place des initiatives pour créer plus d’emplois et améliorer l’accès au crédit et à la formation professionnelle.
Il faut dire que Brice Clotaire Oligui Nguema, également, hérite d’un véritable souci, ce qui est une véritable épine dans son pied, c’est le problème du chômage des jeunes. Il faut savoir que deux tiers de la population gabonaise a moins de 30 ans et que le système actuel de formation au Gabon ne cadre plus nécessairement avec le marché de l’emploi, donc l’inadéquation formation-emploi. Il va falloir rapidement, pour Brice Clotaire Oligui Nguema, trouver des solutions pour résoudre le chômage.
EMMANUEL ANGELICO MANASSE, Journaliste
Malgré ses énormes potentialités, les Gabonais font face à des coupures et délestages fréquents, ce qui impacte les activités économiques et les ménages et ralentissent la pleine participation au PIB du pays, source d’épanouissement de la classe moyenne. Le président devra puiser dans sa formation de militaire pour redresser la gouvernance de cet Etat d’Afrique Centrale, avec ses 267 667 km2 de superficie, qui peine à décoller. La réforme des institutions est cruciale pour améliorer la qualité des services publics et réduire la corruption.
Brice Clotaire Oligui Nguema, militaire de carrière, va devoir puiser dans sa ressource pour une administration plus saine, pour une meilleure gouvernance, car on n’oublie pas que dans nos différentes démocraties africaines, le problème de la corruption constitue toujours un véritable défi. Va-t-il, lui, en tant que Brice Clotaire Oligui Nguema, en tant qu’homme de rang, imposer une discipline particulière afin de mettre un terme aux détournements de l’énergie publique, favoriser une réelle montée en puissance des institutions en renforçant le pouvoir institutionnel, va-t-il y arriver ? »
EMMANUEL ANGELICO MANASSE, Journaliste
Les secteurs de la santé et de l’éducation sont loin de répondre aux attentes et besoins vitaux des populations. Le président Brice Oligui Nguema est attendu sur le terrain de l’amélioration du plateau technique des hôpitaux, mais également le renforcement des conditions de travail du personnel médical. Les enseignants attendent des initiatives fortes visant à redonner à l’éducation ses lettres de noblesse; et les élèves et étudiants une formation qui réponde aux besoins du marché de l’emploi.
Sur le plan des transports, le Gabon est fortement enclavé, avec moins de 20% des routes bitumées. Les infrastructures routières méritent également une attention singulière pour faciliter les déplacements et réduire les coûts de transport.