Gambie : 80% du commerce avec les pays frontaliers

Le gouvernement gambien a adressé un avertissement strict contre toute action visant à perturber la circulation automobile entre la Gambie et ses pays voisins. Le ministère des Transports a particulièrement condamné un groupe autoproclamé, « Justice for all », qui encourage, via les réseaux sociaux, à bloquer de manière violente les véhicules de transport en commun venant des pays voisins à compter du lundi 20 octobre.

En Gambie, la fluidité du trafic routier est indispensable, puisque plus de 80 % des exportations transitent par les frontières avec des pays voisins tels que le Sénégal, la Guinée ou le Ghana. C’est dans ce contexte que le gouvernement gambien a lancé un avertissement ferme contre toute tentative de perturbation du trafic automobile entre la Gambie et ses voisins. Le ministère des Transports a notamment dénoncé un groupe autoproclamé, « Justice for all », qui, via les réseaux sociaux, appelle à bloquer violemment les véhicules de transport en commun en provenance des pays voisins à partir du lundi 20 octobre.

Tantôt ce sont les cheveux Gambia, qui sont refoulés du côté de la frontière sénégalaise ou tantôt, ce sont les transporteurs routiers sénégalais qui sont refusés du côté de Benj. Donc on peut comprendre que ce n’est pas un fait nouveau. La Gambie a toujours des problèmes avec son principal voisin, essentiellement le Sénégal par la voie terrestre. Cette question est déjà une question qui a été tranchée par la commission sous régionale de la CEDEAO. Il est important aujourd’hui que les différents acteurs de ce périmètre routier puissent discuter et échanger.

Aboudramane COULIBALY, Analyste économique – Mali

D’après le ministère gambien des Transports, le groupe « Justice for all » n’est ni un syndicat de transport officiellement enregistré, ni reconnu par les acteurs du secteur en Gambie. En réponse, le gouvernement a engagé un dialogue direct avec le principal syndicat national des transports. Un groupe de travail a déjà été constitué afin de développer des mesures concrètes destinées à améliorer les conditions de vie et de travail des chauffeurs de transport commercial dans le pays.

La problématique de la mobilité internationale dans l’espace régional a été déjà tranchée par le protocole de 1994 qui a fait l’objet d’une révision en 2008, donc la liberté de circulation des biens et services dans l’espace CEDEAO et l’une des fondations réels du principe d’intégration régionale. Il est évident que la Gambie est un pays enclavé dont la frontière terrestre directe avec le Sénégal, fait l’objet de contentieux réguliers.

Aboudramane COULIBALY, Analyste économique – Mali

Cette mise en garde intervient dans un contexte de tensions persistantes dans le secteur des transports routiers en Afrique de l’Ouest. Le secteur des transports, tant en Gambie que dans l’ensemble de la région CEDEAO, fait face à des défis majeurs, notamment la présence d’acteurs non officiels et des revendications sociales non régulées, le manque d’harmonisation des infrastructures routières et des normes de transport, qui freine l’efficacité des échanges entre les pays.

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