Le parlement ghanéen examine un nouveau projet de règlement intérieur qui envisage l’usage des langues locales dans les débats parlementaires. Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’article 63 du nouveau règlement, qui permet à un député d’utiliser n’importe quelle langue, sous réserve d’interprétation ou de traduction, pour la compréhension de tous. Le président de la Chambre prévoit que le nouveau règlement intérieur entrera en vigueur en avril 2024.
Alors que la 24è édition de la Journée internationale de la langue maternelle s’est célébrée le 21 février 2024, le parlement ghanéen examine un nouveau projet de règlement intérieur. La 8ème législature du Ghana envisage l’usage des langues locales dans les débats parlementaires. Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’article 63 du nouveau règlement qui stipule qu’un député est libre d’utiliser n’importe quelle langue sous réserve d’interprétation ou de traduction, pour la compréhension de tous.
“Si les gens peuvent comprendre ce qui est dit au Parlement dans leurs langues maternelles, les lois qu’ils adoptent et ce pour quoi ils votent, alors ils peuvent demander des comptes aux députés. Ils peuvent être lundi matin dans leurs bureaux et dire : ce projet de loi que vous avez adopté, nous le comprenons mais nous n’en voulons pas pour notre circonscription. Nous n’en voulons pas dans notre quartier…”
Obadele KAMBON, Enseignant de langues africaines, Ghana
Le Ghana compte plus de 80 langues maternelles. L’usage de ces idiomes répond, selon les députés, à une nécessité de promouvoir la culture ghanéenne. Les membres du Parlement ont fait valoir que cette avancée améliorerait la participation et la représentation des parlementaires.
“Cela contribuera également au développement et à l’autonomisation sur le plan local. Cela peut également renforcer l’unité nationale et la représentation internationale en améliorant l’image du Ghana à l’étranger”.
Obadele KAMBON, Enseignant de langues africaines, Ghana
Au Ghana, 11 langues maternelles sont enseignées dans le système éducatif. L’introduction de l’utilisation des langues locales au Parlement vise à stimuler une meilleure inclusion de l’ensemble des idiomes dans les écoles
