Le Ghana a franchi une étape importante dans la lutte contre le trafic illicite d’armes à feu en accueillant à Accra, le 30 mai, une réunion régionale de planification de haut niveau de trois jours pour l’opération KAFO VI, qui vise à démanteler les réseaux d’armes et à renforcer la sécurité régionale. Il s’agit d’un effort pour aider à lutter contre les problèmes de sécurité et l’intensification de la menace terroriste dans le golfe de Guinée, notamment en raison de la prolifération des armes légères et de petit calibre dans la sous-région.
Le Ghana a intensifié ses efforts pour lutter contre la prolifération des armes légères et de petit calibre (ALPC) en Afrique de l’Ouest en organisant une réunion régionale de planification de haut niveau de trois jours pour l’opération KAFO VI, une initiative visant à démanteler les armes, à lutter contre le trafic illicite d’armes à feu et à renforcer la sécurité régionale.
“Construisons une Afrique de l’Ouest où les armes illicites ne circulent plus librement, à travers nos frontières, où les forces de sécurité sont équipées et habilitées et où nos populations partent sans crainte. C’est notre mission collective, et nous devons la mener à bien avec unité, intégrité et urgence.”
MOHAMED MUNTAKA-MUBARAK, Ministre de l’Intérieur – Nigeria
La région du Nord, en particulier la zone de Dagbon, a toujours été confrontée à des conflits localisés alimentés par des conflits ethniques, de chefferie et fonciers, qui sont souvent exacerbés par la disponibilité d’armes légères. Les pratiques traditionnelles de forge dans la région contribuent à la production locale d’armes à feu, ce qui les rend facilement accessibles aux communautés. Selon les responsables, l’opération KAFO VI met l’accent sur la compréhension de la menace avant qu’elle n’atteigne les frontières et permet également aux agents des services répressifs de disposer de données, de formations et de mécanismes de coopération.
Nous pouvons voir que le Sahel est perturbé, et c’est pour cette raison que vous avez déjà l’alliance sahélienne. Le Mali, le Niger et le Burkina Faso s’unissent et il devient très difficile de lutter ensemble. KAFO VI a donc pour but de nous rassembler, de voir quelle est la meilleure voie, d’être formés, d’être informés, afin que nous soyons au même niveau lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre certaines stratégies que l’on attend de nous en tant qu’État lorsqu’il s’agit de flux d’armes illicites.
ADAM BONAA, Secrétaire exécutif par intérim de la NACSA – Ghana
De plus, la proximité de la région avec le Burkina Faso et le Togo, où le trafic d’armes légères est prévalent, en fait une porte d’entrée potentielle pour les armes illicites au Ghana. Le gouvernement a souligné la nécessité d’adopter rapidement la proposition de loi ghanéenne sur les armes, qui vise à moderniser la réglementation nationale sur les armes à feu et à l’aligner sur les normes internationales telles que la convention de la CEDEAO et les Nations unies.