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Guinée : 2 grands partis suspendus, 27 autres dissous

Ce 14 mars 2025, la junte militaire en Guinée a suspendu pour trois mois les partis RPG et UFR pour manquements administratifs et financiers. Cette décision s’accompagne de la dissolution de 27 partis jugés non conformes, tandis que 75 formations politiques peuvent poursuivre leurs activités sous certaines conditions. Cette réorganisation politique suscite des interrogations sur ses véritables motivations, certains y voyant un moyen d’assainir l’espace politique, d’autres un stratagème pour réduire la concurrence avant les élections. 

Le gouvernement de la transition en Guinée a suspendu pour trois mois, deux des principaux partis politiques du pays à savoir le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), de l’ex-président Alpha Condé, et l’Union des forces républicaines (UFR) de Sidya Touré, en exil. Cette suspension a été motivée par des manquements administratifs et financiers, notamment l’absence de preuve d’existence bancaire et le non-respect des obligations légales telles que la tenue de congrès dans le dernier trimestre 2024. L’annonce a été faite ce vendredi 14 mars 2025, à Conakry, lors de la présentation des résultats définitifs de l’évaluation des partis politiques.

En lançant cette initiative d’évaluation, nous avons visé un objectif central : assainir et structurer notre espace politique pour garantir un fonctionnement transparent et équitable des partis politiques. La régulation effective des partis politiques apparaît ainsi comme une condition sine qua non pour garantir le respect des normes qui régissent leur fonctionnement.

Elhadj Ibrahima Kalil Condé, Ministre de l’Administration du territoire 

Ces suspensions s’accompagnent de la dissolution de 27 autres partis jugés non conformes, notamment en raison de l’absence d’adresse, de logo ou de dirigeants actifs. Par ailleurs, 75 partis politiques sont autorisés à poursuivre leurs activités, bien que 24 d’entre eux soient soumis à l’obligation de tenir un congrès dans les 45 jours. 

Je pense que ce n’est pas une chasse aux sorcières, car cela fait trois ans que nous travaillons à assainir l’espace politique. À la prise du pouvoir, comme l’a dit le ministre, nous étions à 350 partis politiques. À l’époque de la prise de fonction du Général Ibrahima Kalil Condé, nous sommes passés à 211 partis politiques. Et aujourd’hui, comme vous venez de le voir dans la présentation, 99 partis politiques ont émergé du lot.

Elhadj Ibrahima Kalil Condé, Ministre de l’Administration du territoire 

Cette réorganisation de la scène politique guinéenne, présentée comme une mesure d’assainissement, suscite des interrogations sur ses véritables motivations. Certains y voient une tentative de clarification du paysage politique, tandis que d’autres dénoncent une stratégie pour éliminer la concurrence avant les prochaines élections.

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