Guinée : 30 à 40 % de forêts perdues depuis 2000

La Guinée, riche en forêts et biodiversité, fait face à une pression environnementale croissante. Déforestation, exploitation minière et urbanisation fragilisent les écosystèmes et les services écologiques essentiels pour les populations locales, nécessitant des initiatives pour restaurer et protéger l’environnement.

La Guinée, riche en forêts, biodiversité et ressources naturelles, fait face à une pression environnementale croissante. La déforestation, l’exploitation minière et l’urbanisation représentent entre 30 % et 40 % de la perte forestière et impactent gravement les sols, l’eau et les habitats naturels. Les corridors forestiers et parcs nationaux sont fragilisés, menaçant les espèces endémiques et les services écologiques essentiels aux populations locales.

‘’Vous voyez tout autour, le paysage est totalement dénudé. Et ça, c’est un risque pour l’avenir. Risque pour l’avenir parce que vous savez, s’il n’y a pas d’arbres, s’il n’y a pas une végétation assez touffue pour protéger les berges et puis permettre à la pluviométrie d’être régulière, il va de soi que toutes ces infrastructures, ces gros investissements qui sont faits, ne serviront pratiquement à rien. ’’

Amadou Oury Bah, Premier MinistreGuinée

Malgré ces défis, la Guinée multiplie les initiatives pour restaurer et protéger ses écosystèmes. Depuis 2023, le projet Biodiversity Corridor in Guinea, soutenu par  l’Agence Française de Développement (AFD), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et BirdLife International, crée des corridors écologiques reliant les parcs de Moyen‑Bafing et Badiar et a permis de replanter plus de 75 hectares de forêt, avec 28 000 plants prêts à être replantés. Ces actions incluent la sensibilisation des communautés locales, le suivi écologique de la faune et la régulation de l’exploitation minière, conciliant conservation et développement durable.

‘’Cette année, il va de soi que tout le monde devra se mobiliser pour contribuer à reboiser de manière systématique les berges et protéger le Konkouré et protéger les autres fleuves. Parce que sinon, dans 40 ans, 50 ans, c’est comme si on n’avait investi pour rien. Et c’est l’avenir des millions et des millions de populations qui seront en jeu. ’’

Amadou Oury Bah, Premier MinistreGuinée

La Guinée possède une richesse naturelle exceptionnelle mais fait face à des menaces croissantes. Selon les experts, la protection des écosystèmes repose sur la mise en œuvre des politiques environnementales, la participation des communautés locales et la régulation des ressources naturelles. La conservation des forêts et de la biodiversité reste un enjeu central pour le pays.

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