En Guinée-Bissau, les femmes représentent plus de la moitié de la population, qui compte environ 2,2 millions d’habitants, mais elles sont largement exclues des opportunités économiques formelles. Bien que 56,5 % des femmes participent à la population active, seules 10,6 % des femmes ayant un emploi occupent des postes rémunérés. Alors que le pays se prépare pour les élections présidentielles et parlementaires du 23 novembre 2025, les analystes politiques soulignent que pour réaliser des progrès significatifs, il faudra que les politiques et les programmes se traduisent par des améliorations tangibles dans l’accès des femmes à l’emploi rémunéré, aux postes de direction et à des opportunités économiques plus larges.
L’autonomisation et l’intégration socioprofessionnelle des femmes en Guinée-Bissau se heurtent à des obstacles importants, notamment la violence sexiste généralisée, les disparités économiques, l’accès limité à l’éducation et les normes patriarcales profondément ancrées. Ces obstacles se traduisent par des possibilités d’emploi moindres et des salaires plus bas pour les femmes, ce qui limite leur autonomie économique et leur intégration globale dans la société.
“La Guinée-Bissau, comme d’autres États, sont ce qu’on appelle des États phallocratiques, c’est-à-dire des États où l’homme est supérieur, où l’homme domine la femme, ce qui serait une incongruité à l’heure actuelle, ou alors… À notre époque, pour la simple et unique raison qu’avec les aléas de la mondialisation, il serait donc obsolète de réduire la femme purement dans les foyers, purement dans des rôles secondaires de la société. C’est pourquoi l’autonomisation des femmes est un enjeu majeur, est un enjeu capital, non pas seulement pour… l’atteinte des objectifs du développement durable, mais aussi pour la création des ressources, mais aussi pour que les femmes puissent être davantage instruites, mais également pour donner une place de choix aux femmes dans la société”
Christian Bull BAGNEKEN, Chercheur en sciences politiques – Cameroun
Le taux d’alphabétisation des femmes âgées de 15 à 49 ans est estimé à 32,6 %, et l’accès à la formation professionnelle et à l’emploi formel est inégal, en particulier dans les zones rurales. Malgré des programmes ciblés tels que le « Projet d’appui à l’autonomisation et à l’inclusion financière des femmes et des jeunes (PAIFJ) » et l’initiative PADES, qui vise à promouvoir l’accès au financement, le renforcement des coopératives et le développement des micro-entreprises, les femmes n’occupent qu’environ 19 % des postes de direction et des professions libérales.
Les femmes sont la niche majoritaire démographiquement, donc il est préférable d’investir sur l’autonomisation des femmes afin que la Guinée-Bissau puisse entrevoir plusieurs femmes au poste de décision, telles que des ministres d’État, des femmes présidentes du Sénat, pour l’atteinte scrupuleuse des objectifs de développement durable et pour une rationalité décisionnelle des deux genres, c’est-à-dire des hommes et des femmes.
Christian Bull BAGNEKEN, Chercheur en sciences politiques – Cameroun
L’autonomisation des femmes reste un défi majeur en Guinée-Bissau. Alors que le pays se prépare pour les élections présidentielles et parlementaires du 23 novembre 2025, les analystes politiques soulignent que pour réaliser des progrès significatifs, il faudra que les politiques et les programmes se traduisent par des améliorations tangibles dans l’accès des femmes à l’emploi rémunéré, aux postes de direction et à des opportunités économiques plus larges.



