En politique, Selon les résultats provisoires publiés le 08 juin 2023, par la Commission nationale électorale de la Guinée-Bissau, la coalition de l’opposition PAI-Terra Ranka a obtenu 54 sièges sur 102 au Parlement lors des élections législatives du 4 juin dernier. L’opposition devance ainsi le Madem G15, le parti politique du président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, qui récolte 29 sièges.
En Guinée-Bissau, la coalition de l’opposition PAI-Terra Ranka a remporté la majorité absolue aux élections législatives du 4 juin dernier, selon les résultats provisoires proclamés jeudi 08 juin 2023 par la Commission nationale électorale (CNE). Cette dernière a obtenu 54 des 102 sièges en jeu au Parlement. Le président Umaro Sissoco Embalo devra désormais gouverner en cohabitation avec l’opposition.
“Tout ce qui se passe actuellement en Guinée Bissau est un cas classique de cohabitation dans les grandes démocraties. La cohabitation juridiquement parlant est opposition entre les deux pouvoirs institutionnels de l’État, c’est-à-dire le pouvoir exécutif et le pouvoir parlementaire. Cette situation s’observe souvent quand le président en place perd la majorité parlementaire et donc n’a plus la main mise sur le pouvoir législatif et cela s’observe souvent quand le président est en mésentente avec la population, qui, par la voix de ses élus, s’oppose à sa politique menée”
Aboubacar Keita , Juriste – Guinée
La coalition PAI-Terra Ranka l’emporte loin devant le Madem, parti du président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, qui récolte 29 sièges. Selon la Constitution de ce pays, le Parti majoritaire à l’Assemblée nationale obtient automatiquement le poste de Premier ministre. Le chef de l’Etat a ainsi accepté de nommer le leader de la coalition PAI-Terra Ranka, Domingo Simoes Pereira, au poste de chef du gouvernement.
“Espérant que la situation en Guinée Bissat au choix réellement et dans les faits, une situation qui découle logiquement de la maison Tante profonde du peuple envers son président, et dans son incapacité à le faire respecter, c’est pourquoi il s’est engagé et dans les faits quand y’a cohabitation, le président est contraint de nommé un premier ministre avec lequel il va devoir composer et gouverner c’est très très important. Car dans nos démocraties, de mémoire, c’est une première que dans un premier pays africain qu’il y ait une cohabitation. Espérons le que ça soit de bonne augure que la Guinée-Bissau soit un exemple à suivre pour les prochains pays qui seront confrontés à ce genre de situation.”
Aboubacar Keita , Juriste – Guinée
Les quelque 200 observateurs internationaux présents ont annoncé n’avoir relevé aucun incident majeur et affirmé que le scrutin a été libre, transparent et apaisé dans ce pays où les résultats sont régulièrement contestés occasionnant souvent une instabilité politique.