En Guinée-Bissau, le président Umaro Sissoco Embaló a déclaré le 31 octobre 2025 qu’une « tentative de coup d’État » avait été déjouée, affirmant que « tout est sous contrôle ». Parallèlement, l’armée bissau-guinéenne a annoncé l’arrestation de plusieurs officiers supérieurs, dont le général Daba Na Walna, chef de l’école militaire de Cumeré, en raison de son implication présumée. Cette dénonciation d’une « nouvelle tentative de subversion de l’ordre constitutionnel » survient alors que la campagne pour les élections présidentielles et législatives du 23 novembre a débuté ce 1er novembre 2025. Depuis son indépendance en 1973, la Guinée-Bissau a été marquée par une instabilité politique, avec quatre coups d’État et dix-sept tentatives.
En Guinée-Bissau, le président a annoncé, vendredi 31 octobre, l’ouverture d’une enquête sur une présumée tentative de coup d’État. Une action qui, selon lui, visait à perturber les élections générales prévues le 23 novembre 2025. Le chef de l’État a assuré que la situation était « sous contrôle », alors même que la campagne électorale pour la présidentielle et les législatives a débuté, samedi 1er novembre 2025 sur l’ensemble du territoire bissau-guinéen.
“Le but de cette conférence est de dénoncer une nouvelle tentative de coup d’État visant à subvertir l’ordre constitutionnel établi, à un moment où le pays est mobilisé pour les élections générales du 23 novembre. Cet épisode regrettable, impliquant certains officiers généraux de haut rang, compromet gravement la paix et la stabilité tant désirées.”
Mamadu Nkrumah Turé, Chef d’état-major adjoint des forces armées – Guinée Bissau
Les forces armées ont confirmé l’existence d’un complot présumé. Dans une allocution diffusée à la télévision nationale, les militaires ont dénoncé ce qu’ils qualifient de « nouvelle tentative de subversion de l’ordre constitutionnel ». D’après le chef d’état-major adjoint, le général Mamadu « Nkrumah » Turé, un haut gradé de l’armée, le général Na Walna, ancien président du Tribunal militaire supérieur a été arrêté le 30 octobre 2025 pour son rôle présumé dans cette affaire. Une enquête a été ouverte pour déterminer l’ampleur du réseau et identifier d’autres complices éventuels.
“Une enquête est actuellement en cours pour identifier les responsables de cette situation, qui seront tenus de rendre des comptes conformément à la loi. Les conclusions de la commission d’enquête seront rendues publiques ultérieurement, afin que l’opinion nationale et internationale prenne connaissance de la véracité et de la gravité de ces faits.”
Mamadu Nkrumah Turé, Chef d’état-major adjoint des forces armées – Guinée Bissau
Cette annonce intervient alors que la campagne électorale s’ouvre dans un contexte tendu. Le principal parti d’opposition, le PAIGC, et son leader Domingos Simões Pereira, en sont exclus, alimentant les critiques sur la transparence du scrutin. Depuis son indépendance du Portugal en 1973, la Guinée-Bissau a connu quatre coups d’État réussis, dix-sept tentatives et de nombreux changements de gouvernement. Un contexte qui ravive les inquiétudes à l’approche du vote.



