Avec 275 000 tonnes de poissons exploitables chaque année, la Guinée-Bissau dispose d’un des plus riches potentiels halieutiques d’Afrique de l’Ouest. Pourtant, le pays ne capture actuellement qu’environ 120 000 tonnes, laissant une part importante de cette ressource inexploitable. La pêche, qui contribue à 5,3 % du PIB et représente jusqu’à 40 % des recettes de l’État, reste freinée par des infrastructures limitées, une faible transformation locale et la concurrence des flottes étrangères. Entre opportunités économiques et défis structurels, le secteur halieutique guinéen est à un moment clé de son développement.
La Guinée-Bissau, située en Afrique de l’ouest et bordée par l’océan Atlantique, dispose d’un des plus riches potentiels halieutiques de la région. Avec une ressource exploitable estimée à 275 000 tonnes par an, le pays n’en capture actuellement qu’environ 120 000 tonnes, selon un rapport de l’ONU. Ce déséquilibre met en lumière un secteur capable de générer beaucoup plus, mais confronté à de nombreux défis.
C’est dire le chemin qui reste à parcourir par un secteur si stratégique qui représente jusqu’à 40 % des recettes plus vite depuis certaines années selon les estimations économiques sur les quais de bistrot guiné le quai de Bissau guinéen des scènes sont parlantes les pirogues artisanales vie centre vieillissante les pêcheurs qui rentrent au petit matin
Boubacar Ba, Économiste – Sénégal
Selon les experts, la pêche en Guinée-Bissau représente aujourd’hui 5,3 % du PIB, et contribue significativement au budget national, parfois jusqu’à 40 %, grâce aux licences accordées aux flottes étrangères. Un accord signé avec l’Union européenne en septembre 2024 prévoit une contribution de 85 millions d’euros sur cinq ans, dont 4,5 millions d’euros seront consacrés à la gestion durable et au soutien des communautés de pêche.
.
Boubacar Ba, Économiste – Sénégal
Le potentiel de transformation locale reste sous-exploité : 30 000 à 50 000 tonnes de captures artisanales sont débarquées sans traitement, privant le pays de valeur ajoutée. Les infrastructures portuaires et de transformation sont limitées, et seulement 32 % des pirogues artisanales sont motorisées. Le secteur industriel, dominé par des flottes étrangères, concurrence les pêcheurs locaux et complique la gouvernance.



