En Guinée Bissau, à l’approche du scrutin présidentiel du 23 novembre 2025, le pays est marquée par des tensions politiques, incluant la dissolution du Parlement et l’exclusion de figures de l’opposition. Loin des querelles institutionnelles, les 860 000 électeurs sont lassés par les crises répétitives et portent un regard critique sur l’évolution du pays. Au Grand Marché de Bandim, citoyens et commerçants expriment leurs attentes pour le futur président : la fin de l’instabilité politique. La population exige un engagement ferme en faveur du développement socio-économique durable pour répondre à ses besoins pressants. La jeunesse, face à un taux de chômage élevé, appelle notamment à des mesures concrètes concernant l’emploi.
À moins de deux semaines du scrutin présidentiel du 23 novembre 2025, la Guinée-Bissau traverse une période de fortes tensions politiques. La dissolution du Parlement et l’exclusion de figures de l’opposition ont accentué le climat d’incertitude. Loin des querelles institutionnelles, les citoyens, lassés par des crises répétitives, observent avec scepticisme l’évolution du pays, espérant un changement concret dans la gouvernance.
“Ce que nous voulons, c’est la paix institutionnelle. Les crises politiques ont paralysé le pays ces cinq dernières années. Chaque fois qu’il y a une dissolution ou des tensions entre le Président et l’Assemblée, nous, les commerçants, nous en souffrons. Le prochain Président doit garantir la stabilité pour que les investisseurs aient confiance”
Fodé Dramé, Commerçant – Guinée Bissau
“Nous faisons des études, mais il n’y a pas d’opportunités. Le nouveau leader doit créer des emplois stables, “
Abdu Camara, Citoyen – Guinée Bissau
Au Grand Marché de Bandim, véritable poumon économique de la capitale Bissau, commerçants et passants expriment leurs espoirs pour le futur président. La fin de l’instabilité politique est au centre de leurs préoccupations, tout comme un engagement clair en faveur du développement socio-économique. Parmi les attentes majeures, la population réclame des mesures concrètes pour améliorer le quotidien, de la sécurité alimentaire à l’accès aux services essentiels. Confrontée à un taux de chômage estimé à 2,6 % en 2024, selon la Banque mondiale, la jeunesse bissau-guinéenne appelle à la création d’emplois durables.
“Nous avons besoin de meilleures routes pour acheminer nos produits, pas seulement à Bissau mais dans tout l’intérieur du pays. Et surtout, nous voulons un Président qui mette fin à l’instabilité pour que le pays puisse s’autonomiser et progresser. »
Yafay Sane, Citoyen – Guinée Bissau
“ Je ne demande pas de luxe. Je veux que les enfants puissent aller à l’école sans grève et que les hôpitaux soient équipés.. Le nouveau Président doit investir massivement dans le capital humain ; c’est le seul moyen de sortir de la pauvreté. »
Mamadou Samba Diallo, Commerçant – Guinée Bissau
Le 23 novembre, environ 860 000 électeurs sont appelés aux urnes. Leur message est clair : le futur chef de l’État devra rompre avec les cycles de crises récurrentes et concentrer son action sur des politiques qui garantissent stabilité et développement durable pour répondre aux besoins pressants de la population..
