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Guinée : des inondations signalées suite aux fortes pluies à Conakry

Conakry a enregistré l’une des pluviométries les plus importantes de l’année, marquant un nouveau pic pour cette saison pluvieuse. Selon l’Agence nationale de la météorologie, la capitale guinéenne a connu des journées particulièrement pluvieuses depuis Samedi 24 août, avec des précipitations exceptionnelles qui ont provoqué des inondations dans plusieurs quartiers du Grand-Conakry. Une situation due aux effets du changement climatique, et les services de la météo préviennent que l’année sera excédentaire en pluie.

Contrairement à 2023, la pluie a commencé un peu tardivement pour cette année 2024 à Conakry selon les météorologues. La situation s’explique par l’intersaisonalité, des conséquences du changement climatique, qui bouleversent le régime pluviométrique sur le plan mondial. En 48 heures, ce sont plus de 200 millimètres de pluie qui se sont abattues sur le Grand-Conakry. Un chiffre statistiquement significatif pour la région, selon les spécialistes de la météo.

“Le fait que le changement climatique soit palpable va forcément affecter le phénomène météorologique qui va devenir de plus en plus intense et récurrent. Le système qui était déjà affaibli en venant a rencontré une condition locale. Il a commencé à pleuvoir la nuit et vers le matin l’intensité a augmenté avec une forte quantité tombée.”

René Tato Loua, Directeur général de l’Agence nationale de la météorologieGuinée

Les inondations qui en ont résulté ont gravement affecté la ville. A travers des vidéos amateurs, les citoyens ont largement partagé sur les réseaux sociaux les scènes d’inondation et les violentes vagues d’eau. Selon un bilan provisoire établi par l’Agence Nationale de Gestion des Urgences et Catastrophes Humanitaires, 3 437 ménages ont été touchés, impactant 17 185 personnes. Les constructions anarchiques parfois sur le lit des eaux sont également indexées comme étant l’autre cause de ces inondations.

“Il s’agit de constructions anarchiques et tous les appels reçus par nos services proviennent des zones construites dans des bas-fonds. Le premier responsable de sa sécurité c’est d’abord soi-même avant l’intervention des services compétents ou du gouvernement. Il faut que les citoyens veillent aux lieux où ils doivent construire.”

Lancé Touré, Directeur général de l’Agence nationale de gestion des urgences et catastrophes humanitairesGUINEE

L’agence nationale de la météo a affirmé surveiller de près l’évolution des conditions météorologiques sur tout le territoire national en assurant une vigilance permanente. Avant l’expiration de l’alerte en cours, une nouvelle sera émise pour les prochains jours.

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