Guinée : la caution pour la présidentielle fixée à 900 millions de francs guinéens

À moins de deux mois de l’élection présidentielle prévue le 28 décembre 2025, la Direction générale des élections (DGE) de Guinée a officiellement fixé, la caution d’engagement à 900 millions de francs guinéens, un montant destiné à encadrer la participation des candidats et à garantir la crédibilité du scrutin.

En Guinée-Conakry, la course à la présidentielle entre dans sa phase décisive. La Direction générale des élections (DGE) a fixé, le 21 octobre 2025, le montant de la caution électorale à 900 millions de francs guinéens, soit près de 103 700 dollars américains. Une mesure destinée, selon l’institution, à garantir la crédibilité et la solvabilité des candidats à la magistrature suprême.

Cette espèce de démocratie censitaire dans le choix de candidats est une façon de limiter l’accès à la présidence parce que dans beaucoup de pays africains, ce n’est pas exclu en Guinée,  tout le monde pensait qu’il peut avoir accès à la présidence, or, cette question a une valeur symbolique, cela signifie que pour accéder à la présidence, il faut avoir un minimum vital, on arrive à la présidence pour servir un pays et non pour venir s’enrichir, donc il faut déjà au départ être capable de donner une certaine somme, donc la décision de la DGE, philosophiquement, peut être considérée dans ce sens-là.

Kerwin Mayizo, Analyste politique

La Direction générale des élections (DGE) a également plafonné les dépenses de campagne à 40 milliards de francs guinéens, soit environ 4,6 millions de dollars. Ce plafond vise à préserver l’équité entre les candidats et à prévenir les excès financiers qui pourraient compromettre le caractère démocratique du scrutin. Une décision saluée par plusieurs observateurs, alors que le pays s’apprête à tourner une page importante de sa vie politique.

Oui, effectivement, parce que pendant la transition militaire, on a remarqué une certaine volonté du général Dumbuya de remettre le pays à l’endroit, de faire une mise à jour de la démocratie guinéenne, notamment au niveau de la constitution, on a une nouvelle constitution, au niveau de la loi sur les partis politiques et au niveau de la loi électorale, donc il y a une certaine volonté de faire une mise à jour et de répartir ces nouvelles bases.

Kerwin Mayizo, Analyste politique

La Guinée sort d’une transition de quatre ans, ouverte après le coup d’État de septembre 2021 ayant renversé le président Alpha Condé. Le général Mamadi Doumbouya, actuel chef de la transition, a récemment remporté le référendum constitutionnel qui lui permet de briguer la présidence. Cependant, l’absence de figures majeures de l’opposition, comme le RPG Arc-en-ciel et l’UFDG, sur la liste provisoire des candidats suscite interrogations et débats au sein de la classe politique. Les regards se tournent désormais vers la validation définitive des candidatures, une étape cruciale avant le scrutin présidentiel prévu le 28 décembre 2025.

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