En Guinée, le commerce intra-africain reste encore marginal, malgré une position géographique stratégique en Afrique de l’Ouest. Avec à peine 10 % de ses exportations destinées au continent, le pays accélère le développement des routes, rails et ports afin de réduire les coûts logistiques et mieux s’insérer dans les échanges régionaux, dans le contexte de la ZLECAf.
En Guinée, le développement des infrastructures s’impose comme un levier clé pour dynamiser le commerce intra-africain. Malgré sa position stratégique en Afrique de l’Ouest, le pays n’oriente encore qu’environ 10 % de ses exportations vers le continent, freinées par des coûts logistiques élevés et un réseau de transport insuffisant. Les autorités misent désormais sur de grands projets structurants pour renforcer l’intégration régionale.
‘’Ces infrastructures sont très importantes pour permettre à la Guinée d’exporter vers les pays voisins, le Sénégal, la Gambie et tous les autres voisins visant à profiter de l’accord ZLECAF et profiter de la disponibilité des marchés tout en rentabilisant la monnaie de la Guinée. ’’
JUSTIN HONORÉ MONDOMOBE, Expert en intelligence économique – Cameroun
Parmi les chantiers majeurs, la construction de la route inter-États Guinée–Sénégal, financée à hauteur de 80 millions de dollars par la Banque africaine de développement, vise à fluidifier les échanges transfrontaliers. En parallèle, la relance de l’axe ferroviaire Conakry-intérieur du pays, avec une extension vers le Mali, doit faciliter l’acheminement des produits agricoles, miniers et manufacturés vers les marchés régionaux et les ports.
“ Les corridors routiers, maritimes et ferroviaires permettent à la Guinée de jouer son véritable rôle de hub et permettent à la Guinée de profiter de sa position de port maritime pour désenclaver les pays de l’interlande et, du fait de ce désenclavement, faire de l’argent avec les exportations non seulement vers l’Afrique, mais aussi vers d’autres pays africains. Donc, il est important de redynamiser, de restructurer et de mettre en état d’exploitation les corridors routiers, ferroviaires pour être capable de joindre les grands axes maritimes.’’
JUSTIN HONORÉ MONDOMOBE, Expert en intelligence économique– Cameroun
Ports en eau profonde, routes régionales et réseaux ferroviaires constituent désormais l’ossature de la stratégie guinéenne en faveur du commerce intra-africain. À l’heure où les échanges africains ont dépassé 200 milliards de dollars en 2024, ces investissements visent à repositionner la Guinée comme un maillon logistique essentiel de l’intégration économique continentale, dans le cadre de la ZLECAf.
