La Guinée multiplie les initiatives pour mener à bien le projet Simandou. L’accréditation de l’ambassadeur guinéen Senkoun SYLLA en France, plus précisément à Monaco, vient marquer une nouvelle étape dans sa stratégie de partenariats pour ce projet d’exploitation de minerai de fer de classe mondiale, dont les réserves sont estimées à 8 milliards de tonnes au sud-est de la Guinée.
La Guinée se donne les moyens de ses ambitions pour réaliser le projet Simandou. Pour la première fois dans les annales de la diplomatie guinéenne, un ambassadeur a été accrédité à Monaco, petite ville-État indépendante sur la côte méditerranéenne française. Suite à la cérémonie de présentation des lettres de créances au Prince Albert II de Monaco, le chevronné homme politique guinéen, SENKOUN SYLLA, a présenté les atouts économiques de son pays aux investisseurs monégasques.
“Le programme Simandou, il s’agit d’un programme de développement socio-économique durable, responsable de tout le pays pour les 15 prochaines années. Il prend en compte toutes les aspirations du peuple en termes de développement durable et responsable. C’est un programme solide, un point vers la prospérité.”
SENKOUN SYLLA, Ambassadeur en France – Guinée
Lancé en 1997, le projet Simandou a traversé les régimes. Bien décidé à exploiter pleinement ce potentiel minier, les militaires au pouvoir menés par le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, ont décidé d’en faire leur cheval de bataille.
“Grâce à ce projet, la Guinée se positionne désormais sur la scène mondiale comme un acteur majeur de l’économie africaine, en particulier grâce à son modèle de co-développement innovant et son engagement à intégrer les préoccupations sociales et environnementales dans son processus de croissance”
DJIBA DIAKITÉ, Ministre directeur de cabinet de la présidence – Guinée
En misant sur ce projet dont l’entrée en production est prévue pour la fin de l’année 2025, la Guinée entend tirer profit de ses ressources minières. Les autorités guinéennes misent sur des retombées économiques annuelles de 600 à 700 millions de dollars. Mais le principal défi pour le pays reste celui de la transformation locale des minerais, pour ne pas reproduire les mêmes erreurs qu’avec l’exploitation du bauxite.