En Guinée le Premier ministre a rencontré ce jeudi, 2 mai 2024, pour la deuxième fois depuis sa nomination les associations de presse et les responsables des sociétés de médias privé du pays à l’effet de trouver ensemble des voies et moyens pour lever les restrictions que subissent ces entreprise depuis plus de six mois. La rencontre fait suite à la sollicitation de ces hommes de médias pour demander une rencontre avec le président de la transition le général Mamadi Doumbouya avant le 3 mai, date dédiée à la célébration de la liberté de la presse. Mais les grands absents de cette rencontre, c’est bien le syndicat de la presse qui n’approuve pas la démarche.
Depuis Novembre 2023, l’espace médiatique guinéen traverse des moments tumultueux avec des restrictions imposées par l’Etat à plusieurs radios et télévisions privées du pays. Pour trouver une issue à cette crise qui dure depuis 6 mois, les associations de presse et les patrons d’entreprises de médias ont échangé ce jeudi, 2 mai 2024, avec le chef du gouvernement. La problématique cruciale du moment; le brouillage des ondes, et le retrait de plusieurs chaînes privées des bouquets de télévision étaient au centre des discussions.
“Aujourd’hui nous avons reçu cette confirmation du premier ministre qu’à l’issu de beaucoup d’éléments qu’il a apporté, il a enfin obtenu du président de la transition qu’il trouve les conditions de résolution pacifique de cette crise qui n’a que trop durée”
Aboubacar Camara, Président de l’URTELGUI – Guinée
Le premier ministre a désormais carte blanche pour agir au nom du gouvernement, afin de rétablir les médias impactés. Les associations de presse sont ainsi invitées à produire à cet effet un mémo actualisé, qui prend en compte les engagements des journalistes pour le respect de l’éthique et la déontologie du journalisme. Mais le contenu dudit document ne fait pas l’humanité. Grand absent de cette rencontre majeure, le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée dit ne pas être concerné par ces conclusions.
“Si un patron s’engage à prendre des engagements au nom des journalistes, il se trompe parce qu’aucun journaliste ne se soumettra à des engagements portant atteinte à la liberté de la presse ou à l’indépendance des journalistes. Sur la question le syndicat de la presse que nous somme est catégorique”
Sekou Jamal Pendessa, Secrétaire général du SPPG – Guinée
Aujourd’hui en Guinée, ce sont plus de cinq cent journalistes qui se retrouvent au chômage technique, conséquence de la décision de la haute autorité de la communication, de suspendre la diffusion des chaînes privées sur les bouquets.