Guinée : l’humain au cœur du développement

Le terme “Capital humain” prend de plus en plus de proportion au sein des sociétés africaines. En Guinée, il occupe une place centrale dans la gouvernance depuis quelque temps, étant considéré comme la clé pour une croissance durable et inclusive au regard des opportunités et défis de développement auxquels le pays fait face. C’est un sujet de notre correspondant Mamadou Bailo Sylla.

En Guinée, le développement du capital humain s’impose comme un enjeu majeur alors que le pays mise sur de grands projets, à l’image de Simandou, pour stimuler sa croissance. Le capital humain, qui regroupe connaissances, compétences et expériences, reste un levier essentiel pour améliorer la productivité nationale. Pour les autorités, investir massivement dans l’éducation, la santé et la formation est indispensable afin de faire de la population un véritable moteur de création de valeur.

La promotion du capital humain, c’est l’innovation, la promotion du capital humain c’est la pérennisation des actions au service du citoyen, c’est la pérennisation des actions en faveur de la gouvernance, parce-que sans capital humain vous ne pouvez pas parlé de développement, donc c’est intéressant dans la mesure où aujourd’hui en Guinée on est en train de chanter autour de Simandou 2040 qui est en quelque sorte aujourd’hui le pivot du développement et même de la valorisation économique de notre pays. Est-ce qu’on a suffisamment de ressources humaines pour contrôler la chaîne de production de ce projet qui a une vision d’une quinzaine d’une vingtaine d’années.

Ibrahima Aminata Diallo, Acteur de la société civile

Mais les défis restent de taille. Le système éducatif souffre de nombreuses faiblesses, le taux de scolarisation au secondaire demeure faible et les indicateurs de développement humain figurent parmi les plus bas de la région. Face à cette réalité, le gouvernement prévoit d’allouer une part significative des revenus issus du projet Simandou à l’éducation et au développement des compétences. Toutefois, plusieurs acteurs de la société civile appellent à des solutions complémentaires, notamment une meilleure gouvernance des fonds, une modernisation des infrastructures scolaires et un accompagnement renforcé des jeunes filles.

On parle de 10 000 emplois directs et plus de 15 000 de façon indirecte, il faudrait dès maintenant commencer à penser à former des gens dans ce cadre là, parce-qu’il faut  éviter les formations circonstancielles. Il faudrait qu’il y ait des ouvriers spécialistes dans certains domaines de la production de ce minerai et pourquoi pas favoriser les études avancées pour ne pas tout remettre à aller étudier à l’étranger. Je pense que la politique guinéenne devrait être orientée pour éviter que les jeunes guinéens sortent pour aller mourir dans la méditerranée. C’est une opportunité, celui qui viendra au pouvoir après les élections devrait penser à ça.

Ibrahima Aminata Diallo, Acteur de la société civile

Dans ce contexte, les autorités ont récemment annoncé le lancement d’un programme national de reconversion professionnelle. Objectif : faciliter la transition des travailleurs des secteurs traditionnels vers les nouveaux besoins du marché, notamment dans les métiers techniques et industriels. Une initiative présentée comme un premier pas vers la construction d’un capital humain plus qualifié et mieux adapté aux ambitions économiques du pays.

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