En Guinée, l’accès des jeunes au marché du travail reste un défi majeur. Le chômage des 15-24 ans atteint 7,08 % en 2024, tandis qu’un rapport publié en juillet 2025 révèle que plus de 40 % des jeunes diplômés peinent encore à trouver un emploi. Malgré plusieurs programmes publics, les débouchés durables demeurent limités pour une grande partie de la jeunesse.
La jeunesse guinéenne fait face à de réelles difficultés d’accès à l’emploi. Le taux de chômage des 15-24 ans atteint 7,08 % en 2024, tandis qu’un rapport publié en juillet 2025 estime que le chômage des jeunes diplômés dépasserait les 40 %. Malgré les initiatives publiques, plusieurs jeunes restent sans perspectives professionnelles durables.
‘’ Les chiffres du chômage très bas, au moins de 24 ans, s’expliquent parce que c’est l’âge où les jeunes sont aux études, sont dans les universités et les lycées. Mais juste après cet âge, on a un chômage galopant, structurellement fort et violent. Ceci est dû au fait que c’est l’âge où les jeunes Guinéens sortent de l’université. C’est l’âge où les jeunes Guinéens, malheureusement, ne trouvent pas d’emploi du fait qu’il n’y a pas d’industrie industrialisante capable d’absorber leur chômage. Alors, ils vivent du sous-emploi, ils vivent des emplois précaires et ils vivent des emplois informels. ’’
Justin Honoré MONDOMOBE, Expert en intelligence économique – Cameroun
Pour inverser la tendance, le gouvernement a validé en août 2025 la Stratégie Nationale des Approches à Haute Intensité de Main-d’oeuvre (SNPA-HIMO), portée par l’Agence guinéenne d’Exécution des Travaux d’Intérêt Public et d’Emploi (l’AGETIPE). La vision de ce programme est de créer des milliers d’emplois via des chantiers publics destinés aux jeunes et aux populations vulnérables. Dans ce domaine, en 2024, 1 500 jeunes avaient déjà été insérés, dont 300 en formation qualifiante. Pour 2025, les ambitions montent : 100 000 emplois HIMO et l’insertion de 1 000 jeunes femmes formées.
‘’ La stratégie nationale guinéenne d’approche à haute création de main-d’oeuvre doit être relue dans l’optique d’accorder plus de facilité à l’employabilité du secteur privé et de créer plus d’industries, en facilitant les industries, en créant une fiscalité attrayante et en créant la productivité et la transformation, pas seulement en Conakry, mais dans toute la Guinée.’’
Justin Honoré MONDOMOBE, Expert en intelligence économique – Cameroun
Avec ces mesures, renforcement de la formation professionnelle, création d’emplois à travers les chantiers publics et amélioration de l’adéquation entre les cursus et les besoins du marché, les autorités misent sur une réduction progressive du chômage des jeunes. La réussite de ces initiatives dépendra toutefois d’une mobilisation continue de l’État, des partenaires techniques et du secteur privé pour assurer la mise en œuvre et la pérennité des actions engagées.
