Quel rôle et quelle place occupent les fédérations dans la promotion du sport en Guinée ! En effet, elles sont nombreuses à déplorer un défaut de considération de la part des autorités. Certaines avouent même ne pas être associées aux décisions les concernant directement. Pour rectifier le tir, le ministère des Sports décide d’impliquer tous les acteurs du sport, y compris les agents de l’intérieur du pays habituellement oubliés à l’occasion des rencontres de prises de décisions.
Cette fois, tous … ou tout au moins une bonne partie des acteurs du football guinéens étaient conviés par les responsables du ministère de sports à l’occasion de la table ronde initiée pour la vulgarisation de la loi portant organisation, promotion et contrôle des activités physiques et sportives en République de Guinée. Cette rencontre regroupant des acteurs du monde sportif a justement été mise à profit pour rectifier un problème, la non association, devenue fréquente, des acteurs du monde sportif de l’intérieur du pays aux prises de décisions.
« Nous sommes confrontés à des difficultés majeures ! Si vous prenez un directeur préfectoral de la jeunesse qui n’a pas de budget de fonctionnement pendant toute une année, comment ce dernier peut-il fonctionner ! Pour aller dans les collectivités, il faut louer des motos pour aller vers les jeunes ! Il faut que ces difficultées soient surmontées sinon nous ne pourrons pas être efficace sur le terrain »
Fodé Samoura, Directeur préfectoral de la jeunesse et des sports – kissidougou
En parlant du sport roi, le football, le problème demeure tout aussi important ! Que ce soit au niveau du ministère des Sports ou de la Fédération guinéenne de football, les agents relevant de ces structures sont rarement sollicités pour les prises de décisions liées au développement et à la promotion de ce sport. Une situation que déplorent les acteurs du milieu sportif guinéen.
« Moi je crois que le football trouve sa base fondamentalement au niveau de la base. Ça nous galvanise d’agir de manière uniforme. Parce que tout le monde est informé au même moment. Toutes les actions sont communes et je crois que de telles actions vont nous amener à mieux nous impliquer ».
Dinpo Chérif , Directeur préfectoral de la jeunesse de N’zerekore
Dans le cadre de la vulgarisation de la loi sur les sports par exemple, 33 préfectures se sont retrouvées à Conakry pour étudier le texte et faire des amendements. Pas de doute pour ce responsable de la jeunesse de Kouroussa, cette nouvelle approche a forcément de bonnes retombées !
« Ça change beaucoup de choses parce que nous savons désormais que nous sommes responsabilisés dans les prises de décisions, chacun vraiment va s’impliquer mais si nous savons que les choses se prennent à distance, chacun quelque part se replie »
Abou Touré, Directeur préfectoral de la jeunesse de Kouroussa
Ainsi, après cette rencontre, ces acteurs du sport venus principalement de l’intérieur du pays rentrent avec une promesse des autorités sportives : celle de décentraliser la prise de décision.
