Au cœur du nord-est de la Guinée, Siguiri s’impose comme une préfecture stratégique et dynamique. Bordée par le fleuve Niger et limitrophe du Mali, elle joue un rôle clé dans le commerce transfrontalier. Sa population d’environ 1,2 million d’habitants, majoritairement Malinké, participe activement aux activités agricoles, minières et artisanales. Malgré ce potentiel, la région reste confrontée à des défis socio-économiques et environnementaux majeurs.
Siguiri, chef-lieu de la région de Kankan, est une préfecture du nord-est de la Guinée. Avec environ 1,2 million d’habitants (majoritairement Malinké), elle se situe à 761 km de Conakry et jouxte le Mali, ainsi que les préfectures de Kankan, Kouroussa, Dinguiraye et Mandiana. Subdivisée en une commune urbaine et treize rurales, Siguiri, bordée par le fleuve Niger, est un carrefour commercial stratégique entre la Guinée et le Mali.
“Siguiri, ville frontalière du Mali située à seulement trois heures de Bamako et à environ 80 kilomètres de la frontière commune, s’impose comme l’un des plus grands pôles miniers de la région. Elle concentre la présence de plusieurs compagnies d’envergure opérant dans le secteur aurifère.Si l’exploitation minière représente une véritable richesse pour la localité, sa régulation demeure un défi majeur. Les autorités de la région, notamment celles de Siguiri, sont confrontées à des difficultés persistantes liées à la gestion des activités minières, à l’orpaillage artisanal et à la préservation de l’environnement.”
IDRISSA KEITA, Journaliste consultant – Guinée
La région de Siguiri se distingue par son savoir-faire artisanal, notamment la poterie, la teinture et les objets traditionnels, transmis de génération en génération. L’agriculture reste également un pilier de l’économie locale, avec la culture de riz, de maïs et de fonio, ainsi que l’élevage et la pêche. L’orpaillage artisanal, pratiqué depuis des décennies, continue d’attirer des investisseurs et de soutenir l’économie locale. Ce mélange d’activités économiques et de traditions culturelles fait de Siguiri une véritable carte postale de la Guinée orientale, avec un potentiel touristique encore peu exploité en raison du manque d’infrastructures adaptées.
“ De la mécanique aux arts culinaires, en passant par l’agriculture, les nouvelles technologies, la menuiserie, la plomberie et bien d’autres filières, tous les secteurs étaient représentés. C’est précisément dans cette dynamique que s’inscrit la ministre Aminata Kamara, fidèle à la vision du général Mamadi Doumbouya.Dans le cadre du mégaprojet Simandou, essentiellement connu pour son volet minier, un autre pilier stratégique émerge : Simandou Académie. Cette initiative vise à valoriser les compétences de la jeunesse guinéenne, à mieux l’outiller dans divers domaines et à renforcer sa compétitivité. L’objectif est clair : former une main-d’œuvre qualifiée, capable non seulement de répondre aux besoins du pays, mais aussi de faire rayonner son expertise dans toute la sous-région.”
IDRISSA KEITA, Journaliste consultant – Guinée
Malgré ses atouts naturels et culturels, la région de Siguiri fait face à des défis majeurs : un taux de chômage des jeunes de 4,2 % en 2024, et 26 % des jeunes sans emploi ni formation. L’insertion économique des femmes, représentant 55 % de la population active, est également limitée. Ces chiffres appellent à développer l’entrepreneuriat, la formation professionnelle et le tourisme pour un développement durable. Des politiques et investissements ciblés sont essentiels pour exploiter le potentiel de Siguiri et améliorer les conditions de vie.
