L’exploitation artisanale de l’or et du diamant en Guinée est suspendue indéfiniment à partir du 1er juin 2024, conformément aux « Codes de collectivité locale, minier et environnemental » du gouvernement guinéen, selon un communiqué du 26 mai 2024. Cette suspension vise à faciliter la campagne agricole en cours depuis avril 2024. La Guinée, qui a produit plus de 3,15 millions de tonnes de riz en 2023, souhaite renforcer la sécurité alimentaire en améliorant la productivité agricole. L’État guinéen, devenu le deuxième producteur ouest-africain de riz en 2023, mise davantage sur l’agriculture par opposition à la production d’or, dont 40% des revenus ne retournent pas dans les caisses du Trésor national.
L’exploitation artisanale de l’or et du diamant est suspendue pour une durée indéfinie, à compter du 1er juin 2024. La décision du gouvernement guinéen est en conformité avec les «Codes de collectivité locale, minier et environnemental», indique un communiqué du 26 mai 2024. Pour faire respecter cette instruction, l’exécutif a mis les zones minières visées sous la responsabilité des autorités administratives et judiciaires, appuyées par les forces de défense et de sécurité locales.
“Le secteur minier c’est près de 80% des recettes d’exportation de l’Etat, des recettes en devises de l’Etat. Entre-temps, quand vous regardez l’exploitation artisanale de l’or, il y a un grand désordre qui mérite des mécanismes pour organiser le secteur pour que ne règne pas l’anarchie”.
Bhoye DIALLO, Économiste – Guinée
La suspension des activités minières vise à faciliter la mise en œuvre de la campagne agricole en cours dans le pays depuis avril 2024. La Guinée qui a produit plus 3,15 millions de tonnes de riz en 2023, souhaite mettre le secteur agricole à contribution pour la sécurité alimentaire grâce à l’amélioration de la productivité et la production. L’interruption de l’exploitation artisanale des pierres précieuses devrait permettre la restauration écologique et éviter les risques d’éboulement des terres.
“Des investissements ont été consentis dans le secteur agricole. Ce sont ces investissements aujourd’hui, qui sont en train de porter du fruit sur le terrain, notamment l’accompagnement des producteurs locaux, la formation pour maîtriser la terre et l’irrigation. Il y a également un accompagnement financier à travers la création des petites et moyennes entreprises, la création des microfinances pour venir en aide aux producteurs locaux, l’importation des intrants leur permettant d’améliorer la production à l’hectare”.
Bhoye DIALLO, Économiste – Guinée
91.140 hectares de terres cultivables sont aménagés sur toute l’étendue du territoire national pour réussir la campagne agricole 2024-2025 en Guinée. L’Etat guinéen, devenu 2è producteur ouest-africain de riz en 2023 mise ainsi davantage sur l’agriculture par opposition à la production d’or dont 40% des revenus ne retournent pas dans les caisses du Trésor national.
