La pression s’accentue sur les partis politiques en Guinée. Le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation a ordonné aux mouvements politiques exerçant sans autorisation de cesser leurs activités de soumettre une demande d’autorisation administrative, faute de quoi ces partis s’exposent à la suspension ou à la dissolution.
Face à la prolifération des mouvements politiques sans autorisation administrative préalable, le ministre guinéen de l’administration du territoire et de la décentralisation a sommé les mouvements politiques de cesser leurs activités et de soumettre une demande d’autorisation administrative auprès du ministère de tutelle pour leur existence légale.
“Nous saluons la relance de la vie politique et du processus électoral. Pour l’année 2025, nous voudrions que toutes les forces politiques, tous les courants de pensée politique prennent par à ce processus électoral”
Sékou Kouréissy Condé, Porte-parole des partis politiques – Guinée
Le ministre de l’administration du territoire invite les institutions nationales et internationales, les partenaires techniques et financiers à cesser toute collaboration avec les 54 partis politiques suspendus jusqu’au 31 janvier 2025, conformément aux conclusions du rapport final de l’évaluation des partis politiques de 2024. Sur les 54 partis politiques « suspendus », seulement 20 ont complété leurs dossiers.
“Nous sommes toujours inscrit dans les rapports de force, dans le corps à corps, c’est ce que nous voulons dépasser. Nous pensons que ceux qui sont au pouvoir sont des Guinéens, on doit se parler et ceux qui ne sont pas au pouvoir sont des guinéens, on doit se parler. Donc notre vocation et notre mission, c’est d’amener l’ensemble des acteurs guinéens, les acteurs politiques, les acteurs de la société civile et les autorités de la transition à se rapprocher, à discuter, c’est ce qu’on appelle la construction du dialogue.”
Sékou Kouréissy Condé, Porte-parole des partis politiques – Guinée
Le ministre exhorte les partis politiques à régulariser tous les manquements constatés lors de leur évaluation, faute de quoi ils risquent une suspension ou une dissolution. Quant aux partis en règle, le ministère assure que ces derniers peuvent dérouler leurs activités conformément aux dispositions légales et réglementaires.