Les envois de fonds des migrants vers l’Afrique subsaharienne ont augmenté de 6,1 % pour atteindre 53 milliards de dollars en 2022, selon un rapport publié par la Banque mondiale le mardi 15 juin 2023. L’augmentation des envois de fonds des migrants vers les pays à revenu faible et intermédiaire au cours de l’année écoulée était en grande partie due aux prix élevés du pétrole dans le Golfe et à la résilience des marchés du travail des États-Unis et d’autres pays. Cette augmentation s’explique principalement par une envolée des transferts de fonds de la diaspora vers le Ghana (+12%), le Kenya (+8,5%), la Tanzanie (+25%), le Rwanda (+21%) et l’Ouganda (+17%). Selon les projections pour 2023, l’augmentation des remises migratoires vers l’Afrique subsaharienne ne devrait pas dépasser 1,3 %.
Selon un rapport de la Banque mondiale du 15 juin 2023, les transferts de fonds des travailleurs migrants vers l’Afrique subsaharienne ont augmenté, plus que prévu, de 6,1 % pour atteindre 53 milliards de dollars en 2022 en raison principalement de flux importants vers le Nigéria et le Kenya. Certaines des raisons de cette augmentation sont la hausse des prix du pétrole dans les pays du Golfe et les conditions favorables du marché du travail aux États-Unis et dans les pays développés.
“Je pense que l’apport de la diaspora est primordial pour l’économie de nos pays africains. On sait que pour les pays comme le Mali c’est un pourcentage important de PIB qui est produit grâce à la diaspora. En plus de ça je pense que le montant de l’aide publique de la diaspora s’élève à plus de 53 milliards de dollars ce qui a augmenté de 6%. Cela montre l’importance de la diaspora non seulement auprès des ménages, des familles mais aussi auprès de certaines PME car la diaspora crée des activités et des entreprises dans leur pays.”
Alseny THIAM, Économiste – Guinée
Cependant, le coût moyen des transferts de fonds vers la région était de 8% au quatrième trimestre de 2022, soit près du triple de la cible de 3% fixée par les Objectifs de développement durable
“ Je pense que les institutions financières et d’autres structures de développement devraient s’appuyer sur les diasporas pour essayer de créer des connexions et pouvoir appuyer ces entreprises que ces diaspora créent . Cela va permettre de les rendre plus efficaces. Au-delà de ça aussi je pense que la diaspora peut être utilisée notamment sur des questions de sécurité car on sait qu’aujourd’hui il y a des conflits entre certains pays. Donc le fait d’utiliser la diaspora pour pouvoir être un relais à ces pays là, je pense que c’est une idée importante.”
Alseny THIAM, Économiste – Guinée
Selon les projections pour 2023, l’augmentation des remises migratoires vers l’Afrique subsaharienne ne devrait pas dépasser 1,3 %. La faible croissance prévue de ces envois de fonds reflète le ralentissement attendu de la croissance économique dans les principaux pays développés où sont installés la majorité des expéditeurs de fonds.