L’ancien Premier ministre de la République du Niger est le nouvel émissaire de l’Union africaine pour les systèmes alimentaires. Une nomination qui ne surprend pas. Dr Mayaki a longuement œuvré pour le développement africain et maîtrise bien les enjeux de souveraineté alimentaire du continent, pour avoir été le directeur général de l’Agence de développement de l’Union africaine, l’AUDA-NEPAD.
Il est le nouvel envoyé spécial de l’Union africaine pour les systèmes alimentaires, nommé par le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, le 21 janvier. Ancien Premier ministre de la République du Niger et directeur général de l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD), Ibrahim Assane Mayaki, 71 ans, s’engage à poursuivre l’objectif de l’Union Africaine de faire face aux dynamiques internationales dominantes, aux effets du changement climatique et comme priorité, mettre en évidence la montée de l’insécurité alimentaire et de la faim en Afrique, et la combattre avec toutes les ressources.
“ Nous plaçons l’agriculture et la transformation agricole au centre des stratégies de développement alors qu’ils font que les comités mondiaux de donateurs se disent que l’agriculture n’est pas vraiment une priorité. Et vous, vous voulez atteindre vos objectifs de croissance pour l’agriculture, donc vous avez une forte volonté politique, contre une expertise qui va à l’encontre de cette autre volonté politique. C’est ce en quoi CADEP était ferme. Et je me réfère toujours à un fait que le CADEP en tant qu’instrument, est avant tout un instrument politique et non un instrument technique qui montre que la transformation de l’agriculture et la transformation de notre système alimentaire apparaissent comme une priorité politique. et la priorité politique est évidente parce que ces politiciens pensent à la pression démographique, au changement climatique, à la restauration des terres, etc.
Ibrahim Mayaki, Envoyé spécial de l’UA pour les systèmes alimentaires
Pour accomplir ses nouvelles fonctions, il travaillera en collaboration avec le Département de l’agriculture, du développement rural, de l’économie bleue et de l’environnement durable de l’Union africaine. Le dirigeant apporte ses décennieks d’expériences de leadership politique et institutionnel au plus haut niveau pour diriger le programme de développement à multiples facettes du continent. Il est titulaire d’une maîtrise de l’École nationale d’administration publique du Québec et d’un doctorat en sciences administratives de l’Université de Paris, en France. Outre les principales langues nationales du Niger, il parle couramment le français, l’anglais et l’espagnol.
“Si on peut augmenter la productivité, si on veut augmenter la richesse, on a la majorité de la population qui est composée de l’agriculteur. Il faut absolument faire venir le secteur privé mais faire venir le secteur privé dans un cadre ordonné, organisé, avec des règles. Évidemment l’enjeu aujourd’hui consiste à définir les règles appropriées pour l’attraction du secteur privé dans un contexte organisé. Le secteur privé est absolument essentiel mais cette essentialité doit être régulée.”
Ibrahim Assane Mayaki, Envoyé spécial de l’UA pour les systèmes alimentaires
Si un mot pouvait décrire le Dr Mayaki, ce serait probablement hyperactif, ancien président d’honneur du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest en janvier 2019, et directeur exécutif de Hub Rural, une plateforme d’appui au développement rural en Afrique de l’Ouest et du Centre, situé à Dakar, Il a pris part à l’Assemblée générale des Nations unies autour du thème : “reconstruire la durabilité, répondre aux besoins de la planète, respecter les droits des peuples” en 2021.
“La ville où l’agglomération devient un enjeu non seulement politique mais également un enjeu en termes de planification dans ce contexte il serait important de refléter deux notions qui me semble essentielles. La première c’est que nous pouvons parler de planification de manière classique et cela entraîne une révision de tous les outils que nous avons jusqu’à présent. Et le deuxième, c’est que la division spatiale du développement revient au centre des préoccupations du développement, ce qui n’a pas été le cas pendant très longtemps, car nous nous concentrions sur les approches sectorielles au lieu des approches macro-économiques. Aujourd’hui redécouvrir la diversité à partir de dynamique urbaine nous permet d’aller au-delà de ce qui est sectorielle et macroéconomique.”
Ibrahim Assane Mayaki, Envoyé spécial de l’UA pour les systèmes alimentaires
Ibrahim Assane Mayaki a également travaillé à la création d’une position africaine commune avant le Sommet sur les systèmes alimentaires avec le forum des nations unies sur les normes de durabilité en 2021, avec le président Kagame, conformément à l’Agenda 2063 de l’Union africaine et aux objectifs de développement durable pour l’Afrique afin de rechercher des solutions dans ces domaines prioritaires. Son dévouement au développement de l’Afrique dans de nombreux domaines, confirme sa capacité à diriger et à mener des projets utiles aux populations à travers l’Afrique.
