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Insécurité alimentaire : l’UA oeuvre pour réduire la malnutrition et les retards de croissance d’ici 2025

En Afrique, plus de 799 millions de personnes, soit 60% de la population africaine est concernée par une insécurité alimentaire. Fort de ce constat, l’Union Africaine a décidé en 2022 de placer l’année sous le signe de la nutrition comme priorité de son agenda politique. Pour les champions de la nutrition, il s’agira de mettre en place des initiatives visant à réduire la malnutrition et les retards de croissance d’ici 2025.

Plus de 799 millions de personnes sont touchées par une insécurité alimentaire modérée ou sévère en Afrique. Ce qui place l’Afrique au niveau le plus élevé à l’échelle mondiale. Une situation aggravée par les crises sécuritaires. Dans sa stratégie de lutte, l’Union africaine a placé l’année 2022 sous le signe de la nutrition comme priorité de son agenda politique. Par ailleurs, à travers les champions de la nutrition, l’organisation entend bâtir une résilience en matière de sécurité nutritionnelle sur le continent africain, renforcer les systèmes agroalimentaires et les systèmes de santé et de protection sociale pour accélérer le développement socio-économique et du capital humain. 

“Des millions de personnes en Afrique en particulier les enfants, jeunes et femmes continuent de subir les effets dévastateurs de la malnutrition. Nous savons qu’une bonne nutrition est l’un des piliers essentiels du développement humain car sans une nutrition adéquate, les êtres humains ne réaliseront jamais leur plein potentiel.”

Letsie III, Roi et champion de la nutrition à l’Union AfricaineLesotho

Fort de l’initiative de plusieurs chefs d’Etats et de gouvernement, l’initiative Leaders africains pour la nutrition soutenue par la Banque africaine de développement a été distinguée, le 6 février 2022. Pour l’Union africaine, cette distinction témoigne des progrès accomplis dans la promotion des investissements pour la nutrition à l’échelle du continent.

“La déclaration de l’Union Africaine de 2022 année de la nutrition nous donne l’inspiration et l’impulsion nécessaires pour nous engager à la résilience des systèmes agroalimentaires de santé et de protection sociale en Afrique.La BAD a reconnu la malnutrition comme un obstacle majeur au développement humain et économique. Nous nous engageons à augmenter de 10% par an les investissements nutrition smart dans les projets d’agriculture et de systèmes alimentaires en Afrique.”

Beth Dunford, Vice-présidente pour l’Agriculture et social à la BADÉtats-Unis

Pour lutter efficacement pour l’éradication de la malnutrition et l’accroissement de la sécurité alimentaire en Afrique, les Etats africains se sont associés pour mettre en œuvre le projet de “la grande muraille verte”. Ce projet vise à restaurer d’ici 2030 quelque 100 millions d’hectares de terres dégradées et à créer 10 millions d’emplois dans les zones rurales, en soutenant la capacité des populations à répondre et à s’adapter aux risques climatiques. 

“Nous faisons appel à tous les partenaires au développement en premier lieu la BAD qui est la banque de notre continent.Le message que je voulais transmettre c’est madresser aux investisseurs africains ou étrangers pour qu’il puisse prendre la question de la sécurité alimentaire et nutritionnelle comme une question d’abord commerciale.”

Ouloufa Ismaïl Abdo, Ministre des Affaires socialesDjibouti

Parvenir à une réduction de 40 % des retards de croissance conséquence d’une sous-nutrition chronique d’ici 2025 est l’objectif des institutions africaines. Et pour y arriver, Il est crucial pour les gouvernements de soutenir les communautés vulnérables en leur proposant des solutions multiples et novatrices pour renforcer leur résilience et transformer les systèmes agroalimentaires afin de leur permettre de mieux se nourrir.

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