Le Kenya souhaite mettre en œuvre les projets d’infrastructure dans le cadre du projet de corridor de transport Port de Lamu-Soudan du Sud-Éthiopie. A cet effet, le pays entamera en 2025, les travaux de construction d’une ligne ferroviaire à grande vitesse selon Bloomberg. Ceci, dans l’optique de renforcer ses relations bilatérales avec les deux pays.
Conformément à l’intégration régionale des espaces, la création d’infrastructures interconnectantes favorise le dynamisme commercial des régions africaines et l’éclosion de nouvelles activités. C’est dans ce cadre que le Kenya prévoit de commencer la construction en 2025 d’un chemin de fer électrique à grande vitesse reliant son port de Lamu, sur l’océan Indien, à l’Éthiopie et le Soudan du Sud. Ce chemin de fer de 3 000 kilomètres fait partie d’un projet de corridor de transport d’une valeur de 22 milliards de dollars.
Mettre sur pied un parc d’infrastructure d’interconnexion, entre deux, trois pays pourquoi pas quatre, cinq ou dix pays africains, ce serait d’abord le début de la compétitivité des économies de cette région, qui a réussi à créer cette interconnexion. Le deuxième avantage, c’est que pour mettre sur pied ces infrastructures, il faut des travaux à haute intensité de main d’œuvre. Donc ça donne de l’emploi à la jeunesse. C’est bienvenue ces projets de mise en œuvre des infrastructures interconnectantes sur le continent africain.
Jean Marie BIADA, Économiste, fiscaliste
D’un coût 13,8 milliards de dollars, ce projet d’infrastructures de grande envergure qui prévoit de relier les trois pays par une voie ferrée, une autoroute, un oléoduc, un câble de fibre optique et une centrale électrique. Il contribuera à promouvoir le Kenya en tant que plaque tournante logistique dans la région de l’Afrique de l’Est.
Nous devons penser à poursuivre ce projet qui date du plan Afrique 2063, c’est-à-dire créer une croix sur le continent. Rejoindre les quatre points cardinaux sur le continent par voie terrestre. Si nous le faisons, je suis convaincu que les échanges intra africain vont passer de moins de 10% comme c’est le cas actuellement, pour flamber et monter à 25, 30, 40 % pour la première année et pourquoi pas 70 ou 90 % pour les années qui vont suivre.
Jean Marie BIADA, Économiste, fiscaliste
Par ailleurs, le Corridor de transport Lamu Port-Sud Soudan – Ethiopie permettra entre autres d’améliorer la connectivité, renforcer l’intégration et stimuler le commerce intra-régional. En 2022, les échanges commerciaux entre le Kenya et le Soudan du Sud se chiffraient à près de 200 millions USD, selon le Centre du commerce international.
