Selon le président William Ruto, l’économie du Kenya devrait enregistrer une croissance de 5,6 % en 2025, et ce malgré la hausse des droits de douane imposés par les États-Unis. Le chef de l’État reste optimiste quant à la résilience de l’économie kényane face aux pressions extérieures.
Première économie d’Afrique de l’Est, le Kenya poursuit une trajectoire de croissance optimiste, avec une projection actualisée de 5,6 % pour 2025, contre 4,7 % en 2024. Selon le président William Ruto, cette progression s’annonce malgré l’impact négatif des hausses de droits de douane américains. Ce chiffre dépasse les prévisions initiales du ministère des Finances et de la Banque centrale, qui tablaient respectivement sur une croissance de 5,3 % et 5,2 %, renforçant ainsi l’image d’une économie kényane résiliente face aux pressions économiques mondiales.
“ Le Kenya avec le président William Ruto est dans une vision avant-gardiste, qui recherche une économie intégrée, une économie combinée aux autres économies, mais qui recherche aussi une économie hub de l’Afrique de l’Est. Dans ce contexte là, le Kenya va devenir encore plus résilient que les autres pays face aux soubresauts des douanes américaines.”
Honoré Justin MONDOMOBE, Expert en Intelligence économique – Cameroun
Alors que la projection de croissance à 5,6 % reflète une confiance accrue des investisseurs, en particulier dans les services et l’agro-technologie, des incertitudes demeurent. La Banque mondiale a révisé ses prévisions à la baisse à 4,5 %, citant une dette publique de 65 % du PIB, une contraction du crédit privé et un secteur manufacturier en difficulté.
“ Le gouvernement kenyan a eu une certaine visibilité pour ce qui est de la création de la richesse intérieure. Dans ce contexte, le pays n’a pas nécessairement besoin de s’endetter davantage parce qu’il a capitalisé la dette contractée, il y a quelques années pour flux de la compétitivité de l’économie.”
Honoré Justin MONDOMOBE, Expert en Intelligence économique – Cameroun
Avec une économie dominée par les services (59 % du PIB), en particulier le tourisme (9 %) et le numérique (8 %), le Kenya devra continuer à diversifier ses sources de croissance pour assurer sa stabilité à long terme.



