La Corne de l’Afrique s’est enfin remise de trois années de sécheresse dévastatrice, et des précipitations supérieures à la moyenne sont prévues pour la saison à venir. Si cette perspective est réjouissante, elle s’accompagne d’un risque d’inondations qui affecteront les communautés locales dont celles du Kenya.
Les comtés de Nakuru et de Baringo recevront un financement conjoint du gouvernement Kenyan et de de l’Union européenne évalué à 700 millions de shillings pour atténuer les dommages causés par les lacs de la vallée du Rift dont les eaux ont atteint des niveaux sans précédent. Dans le sillage de leur gonflement, les eaux des lacs ont détruit des établissements d’enseignement, des centres de santé, des installations de débarquement et de transformation du poisson. Selon un rapport détaillé compilé par une équipe mise en place par le gouvernement pour étudier les effets de 17 lacs, dont le Turkana, l’État aurait besoin de 14 milliards de shillings supplémentaires pour atténuer les dommages.
L’une des choses essentielles dans laquelle nous nous engageons et que le président accompagne est que nous ne voulons plus que le Kenya soit un plaignant. Nous voulons que les pays africains soient à la table des négociations pour apporter eux-mêmes des solutions. Tout est parti de la montée des lacs. Nakuru n’a pas été épargné, Baringo aussi. Le phénomène de la montée des lacs s’est amplifié dans la région et je pense que Baringo sera parmi les premiers comtés à recevoir des fonds.
Festus Ng’eno, Secrétaire principal du ministère de l’Environnement, du Changement Climatique et des Forêts
Les conclusions du groupe de travail ont révélé que certains des lacs ont enregistré une augmentation du niveau de l’eau de 187 % et qu’ils couvraient quelque 110 000 hectares de terres. Le niveau du lac de Turkana, dans le nord-est du Kenya, ne cesse de s’élever. Le Turkana, déjà le plus grand lac désertique du monde, qui s’étend sur 250 kilomètres d’une pointe à l’autre, a connu une croissance de 10 % au cours de la décennie jusqu’en 2020, selon une étude gouvernementale publiée l’année dernière. Des précipitations extrêmes sur les bassins versants sont des facteurs de ce phénomène climatique lié au réchauffement de la planète.
Alors que nous célébrons les 36 ans de la protection de l’ozone, la GIZ apprécie et célèbre les efforts collectifs des parties à la convention de Vienne et au protocole de Montréal pour protéger la couche d’ozone.
Juliana Ruto, Representative from GIZ Proklima
La région de la Corne de l’Afrique, frappée par une sécheresse de trois ans, pourrait connaître de violentes inondations dans les mois à venir. D’octobre à décembre, les scientifiques de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) prévoient un risque de fortes précipitations supérieur à la normale. Avec une probabilité de 80%, des pluies plus abondantes sont attendues dans le sud de l’Éthiopie, l’est du Kenya et le Sud de la Somalie.
