Face à l’augmentation des cas d’accidents de la route, le Kenya peaufine des stratégies. Le 17 avril 2024, à Nairobi, le chef de l’État, William Ruto, a lancé un Plan d’action national pour la sécurité routière pour la période 2024-2028. Ce programme, axé sur huit domaines prioritaires, vise notamment à réduire de 50% les accidents de la route d’ici un an.
3 500 personnes en moyenne décèdent chaque année dans des accidents de la route au Kenya, selon les données du ministère des Transports. Entre janvier et début avril 2024, plus de 7 000 Kenyans ont été impliqués dans des accidents de la route. La National Transport and Safety Authority indique que de ce nombre, 1 214 personnes en sont décédées, soit une augmentation de 5% en glissement annuel. Pour y faire face, le président William Ruto a dévoilé, le 17 avril 2024, à Nairobi, un Plan d’action national pour la sécurité routière couvrant la période 2024-2028.
“Nous avons 20 000 personnes hospitalisées en raison de différents types d’accidents de la route. Les investissements dans le développement de notre réseau routier ont connu une augmentation sensible, tant en termes de couverture que de qualité. Même si nous continuons à étendre la portée de nos routes, nous reconnaissons le besoin urgent de prendre des mesures efficaces pour améliorer radicalement la sécurité routière et réduire considérablement la fréquence des accidents de la route, des décès et des blessés. Pour réussir, une telle action ne peut être unilatérale.”
William RUTO, Président de la République – Kenya
En 2022, le Kenya a enregistré 4 690 décès liés aux accidents de la route, contre près de 4 000 décès enregistrés en 2023, d’après les chiffres de la National Transport and Safety Authority. L’autorité routière indique que 90% des accidents de la route dans le pays résultent principalement de l’excès de vitesse, de la mauvaise conduite et de la conduite sous l’influence de l’alcool ou de la drogue. Le plan stratégique quinquennal du chef de l’État William Ruto est axé sur huit domaines prioritaires, notamment le financement de la sécurité routière, les normes de sécurité des véhicules, l’application des lois et l’éducation. Le programme vise à réduire de 50% les accidents de la route d’ici un an.
“Dans le secteur public, nos agences de justice et d’ordre public doivent coordonner une application rigoureuse et durable de la loi en veillant à ce que les contrevenants soient détectés, appréhendés, poursuivis et punis de manière appropriée et transparente. La corruption favorise l’impunité et contribue de manière significative au carnage routier. J’espère que d’ici la fin de cette année, la majorité de nos carrefours, angles morts et zones présentant un danger pour les usagers de la route seront filmés.”
William RUTO, Président de la République – Kenya
Le président William Ruto envisage désormais des mesures sévères contre ceux qui enfreignent le code de la route. Le chef de l’État kényan a déclaré que les mesures de sécurité routière seront renforcées, notamment l’adoption de technologies modernes pour améliorer la surveillance des infractions au code de la route, la lutte contre la corruption parmi les agents de police routière et l’introduction d’amendes instantanées