Alors que les éleveurs Masaï du Kenya sont confrontés à une grave sécheresse depuis 2020, le gouvernement kenyan a mis en place une nouvelle stratégie tournée vers la pisciculture en vue de répondre aux défis posés par la dégradation environnementale. Pour certains éleveurs convertis en pisciculteurs, la pisciculture est l’un des meilleurs substituts à leur activité de vente de bétail menacée par les changements climatiques.
Confrontés à des conditions extrêmes et à des pertes massives de bétail, des éleveurs Maasai au Kenya se tournent vers la pisciculture. Dans le cadre du programme d’aide aux familles pour diversifier leurs revenus et les protéger des impacts des changements climatiques, le gouvernement a ainsi fourni aux éleveurs du poisson tilapia du Nil et de la nourriture pour poissons.
“ Pour répondre au problème de changement de moyen de subsistance en raison du changement climatique, le program as trouvé important d’inclure la pisciculture afin de permettre aux citoyens d’avoir des alternatives de subsistances ou de diversification de système alimentaire pour répondre au souci de la sécurité alimentaire et de malnutrition dans différents ménage”
Benson Siangot , Directeur des pêches – Kenya
Cette décision a notamment été confortée par la perte de 2,6 millions de bovins à cause de la grave sécheresse qui a sévi dans la pays entre 2020 et mars 2023 selon l’Autorité nationale de gestion de la sécheresse du Kenya. D’après, Charity Oltinki, ex-éleveuse convertie en piscicultrice, après six mois de croissance, les poissons ont été vendus à environ 300 shillings kényans chacun. Selon Charity, cette initiative a offert une bouffée d’oxygène économique et une nouvelle source de revenus pour les familles Maasaï touchées par la sécheresse.
“Quand la sécheresse est arrivée pendant 4 années consécutives, nous avons été sévèrement touchés. Nos vaches sont mortes, nos moutons sont morts. Nous n’avions plus rien. J’ai donc décidé de mettre de côté un morceau de terre pour élever des poissons et observer comment elles allaient se comporter, car j’ai réalisé que c’était une bonne source d’alimentation”
Charity Oltinki, Piscicultrice maasai – Kenya
D’après le gouvernement kenyan, cette nouvelle stratégie tournée vers la pisciculture vise à permettre aux éleveurs maasai de diversifier leurs sources de revenus et de répondre aux défis posés par la dégradation environnementale.
